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    Sheba a 14 ans et 1 000 ans à la fois. Il est bien vivant mais ne devrait même pas exister. Sheba est un arbre. Enfin, au départ, c'est une graine, précieusement conservée au chaud et au sec dans le secret d'une grotte du désertdésert de Judée et découverte à la fin des années 1980, dans le cadre de fouilles archéologiques. Datée entre 993 et 1202, il lui faudra attendre 2010 avant de pouvoir rejoindre la terreterre, sous l'œilœil attentif des scientifiques.

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    Cinq semaines plus tard, le miracle se produit : un jeune plant non identifié émerge et, avec lui, un nom : Sheba - ou « cadeau » en hébreu. Seule certitude, il appartient au genre Commiphora, connu pour produire des résines utilisées historiquement à des fins médicinales et rituelles. Il aura fallu 14 ans de croissance pour qu'enfin l'analyse génétiquegénétique soit révélée dans la revue Communications Biology. L'attente valait la peine : Sheba est unique, différent des autres espècesespèces de Commiphora répertoriées à ce jour.

    Graine ancienne (a) avant la plantation ; (b) graine en développement à cinq semaines montrant l'épicotyle et les cotylédons en développement couverts par le tégument de la graine ; (c) plantule (6 mois) ; (d) écorce pelée (12 ans) ; (e) feuilles montrant des poils fins (12 ans) ; (f) arbre mature (12 ans). L'autorisation d'utiliser les images de la Fig. 1 (a) et (c-f) a été fournie par M. Guy Eisner et celle de la Fig. 1 (b) par le Dr Elaine Solowey. © Commun Biol
    Graine ancienne (a) avant la plantation ; (b) graine en développement à cinq semaines montrant l'épicotyle et les cotylédons en développement couverts par le tégument de la graine ; (c) plantule (6 mois) ; (d) écorce pelée (12 ans) ; (e) feuilles montrant des poils fins (12 ans) ; (f) arbre mature (12 ans). L'autorisation d'utiliser les images de la Fig. 1 (a) et (c-f) a été fournie par M. Guy Eisner et celle de la Fig. 1 (b) par le Dr Elaine Solowey. © Commun Biol

    Un arbre aux propriétés curatives mentionné dans la Bible

    Bien qu'il produise une petite quantité de résine, celle-ci n'a pas l'odeur marquée des autres Commiphora. Toutefois, elle comporte des composés aux propriétés médicinales intéressantes, suggérant qu'il s'agirait d'une espèce éteinte ou disparue localement qui a pu être, par le passé, valorisée pour ses vertus curatives. De quoi éveiller une idée aussi folle qu'enthousiasmante : Sheba serait-il lié au tsori, résine mentionnée dans la Genèse et le livre de Jérémie ?

    Souvent confondue avec le baumebaume de Galaad, cette résine, endémiqueendémique de la région, était considérée comme précieuse pour ses propriétés curatives et utilisée dans le cadre de pratiques médicinales dans l'Antiquité. Pas de réponse définitive pour l'instant, mais la promesse de perspectives fascinantes et d'une fenêtrefenêtre unique ouverte sur les pratiques et les espèces végétales de l'Antiquité.

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