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La mâchoire du ver G. dibranchiata. © Bill Wonderly
Glycera dibranchiata, un nom qui ne vous dit sûrement rien, pourtant cette espèceespèce de ver marin vaut la peine d'être connue. Non pas pour sa beauté, mais plutôt pour son côté cauchemardesque. G. dibranchiata possède une mâchoire ornée de quatre crocs pointus et acérés en forme de crochet. La créature les utilise pour se fixer à ses proies - elle est carnivorecarnivore et son corps devient rouge pâle après son repas, d'où le surnom anglais de « bloodworm » (ver de sang en français) - et leur injecter du veninvenin destiné à les tuer. La morsuremorsure est, dit-on, douloureuse même pour les humains, mais ce ver marin préfère se nourrir d'autres vers, de poissonspoissons, de crustacéscrustacés ou même d'oiseaux.
Herbert Waite, biologiste, étudie ce sympathique ver depuis près de 20 ans. « Ce sont des vers très désagréables dans la mesure où ils sont de mauvaise humeur et facilement irritables. Quand ils rencontrent un autre ver, ils se battent utilisant leur mâchoire de cuivrecuivre comme des armes », raconte le scientifique. Dans son laboratoire de l'université de Californie à Santa Barbara, il s'intéresse à la composition particulière des dents de G. dibranchiata. En effet, celles-ci sont constituées d'une haute teneur en cuivre, de mélaninemélanine et de protéinesprotéines. D'où vient ce cuivre ? Des sédimentssédiments marins dans lesquels le ver s'enterre et passe la majorité de son temps. Une protéine catalysecatalyse un ensemble de réactions complexes et impossibles à reproduire en laboratoire pour transférer le cuivre de l'environnement aux crocs de G. dibranchiata. La terrible mâchoire du ver est solidesolide et résistante, elle ne se renouvelle pas durant ses cinq années de vie.
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