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Les muscles des vertébrés ont un mode de fonctionnement complexe qui limite le nombre de fois qu'ils peuvent se contracter par seconde. Heureusement pour eux, les insectes volants ne souffrent pas de cette contrainte dans les muscles qui mettent leurs ailes en mouvementmouvement. Les mécanismes en jeu ne sont que partiellement connus, mais ils se dévoilent chaque année un peu plus.
La dernière avancée vient de nous être offerte par Hiroyuki Iwamoto et Naoto Yagi du Japan Synchrotron Radiation Research Institute (Jasri ; Hyogo). Comme nous, les insectes exploitent les propriétés de la myosine et de l'actineactine « conventionnelles » pour battre des ailes grâce à la stretch activation, un mode de contraction qui permet une mise en oscillation des mouvements musculaires à partir d'un seul influx nerveuxinflux nerveux. Ainsi, ils n'ont pas de protéinesprotéines spécialisées.
Pour obtenir cette information, des bourdons réalisant des mouvements de vol, mais dont le corps était collé sur un substrat, ont été filmés avec une caméra prenant 5.000 images par seconde. Pendant ce temps, un faisceau de rayons Xrayons X a été projeté sur les muscles à étudier. Les clichés de diffractiondiffraction ont permis une étude précise des mouvements moléculaires à l'œuvre. Dans cette vidéo, un mouvement de vol caractérisé par 40 images a été répété trois fois.