au sommaire
Le tsunami vu par satellite
Pour faire face aux besoins immédiats de santé publique et réagir à cette catastrophe majeure, l'OMSOMS estime qu'un montant de US $40 millions sera nécessaire.
Comme l'a déclaré le Directeur général de l'OMS, le Dr LEE Jong-wook, " quatre jours après le déferlement du tsunami sur les côtes de l'Asie du Sud-Est, nous pouvons nous faire une idée plus claire de l'étendue des dégâts et des souffrances qu'il a provoqués : il s'agit de la catastrophe naturelle la plus grave qui ait touché la région depuis plusieurs décennies. Les besoins sanitaires des populations touchées sont immédiats et très importants ". Pour sa part, le Représentant du Directeur général chargé des interventions sanitaires en cas de crise, le Dr David Navarro, a fait observer que " sans la mobilisation des fonds nécessaires et leur coordination sur le terrain, les maladies risquent de provoquer autant de morts que la catastrophe elle même. Le tsunami n'était pas évitable, mais nous avons maintenant la possibilité d'éviter des décès et des souffrances supplémentaires ".
Si les informations restent fragmentaires, l'OMS et ses partenaires au sein du système des Nations Unies et parmi les organisations non gouvernementales sont en train de terminer des évaluations préliminaires des conséquences humaines de la catastrophe. En Indonésie, par exemple, on ne compte plus qu'un seul hôpital opérationnel sur la côte d'Aceh et il n'y a plus d'électricité, ni de carburant. Au Sri Lanka, selon les informations, une grande partie des infrastructures de santé publique sont endommagées ou détruites sur le littoral et les services qui fonctionnent encore sont surchargés. L'OMS a déployé des équipes d'urgence dans les pays les plus gravement touchés - l'Indonésie, Sri Lanka et les Maldives - et s'efforce d'évaluer les dommages causés à l'infrastructure sanitaire ainsi que les besoins des populations sinistrées en matièrematière de fournitures et de soins médicaux.
D'après les évaluations préliminaires, les priorités sanitaires dans l'immédiat et à plus long terme sont les suivantes:
- Apporter une assistance médicale aux centaines de milliers de victimes. Certains hôpitaux sont débordés par l'afflux de blessés. Les médecins et le personnel soignant travaillent 24 heures sur 24.
- Mettre à la disposition de toutes les populations sinistrées de l'eau potable en quantité suffisante ainsi que des dispositifs d'assainissementassainissement appropriés et d'une capacité suffisante dans les camps et les lieux d'hébergement provisoires pour limiter le risque de flambée de maladies diarrhéiques comme la diarrhéediarrhée et la dysenteriedysenterie.
- Veiller à ce que les sans-abri ne vivent pas dans des conditions de surpeuplement insalubres ou dangereuses. De telles conditions augmentent le risque d'infections respiratoires aiguës qui, si elles ne sont pas soignées, peuvent rapidement se transformer en pneumoniepneumonie et provoquer une mortalité importante, en particulier chez les enfants et les personnes âgées. Dans l'ensemble de la région, toutes les populations touchées doivent pouvoir accéder facilement aux médicaments essentiels et à un personnel soignant qualifié.
- Renforcer la surveillance des maladies à tendance épidémique, notamment le paludismepaludisme et la denguedengue. Les inondations et les eaux stagnantes créent des conditions favorables au moustique vecteur et accroissent le risque d'épidémieépidémie parmi les personnes qui vivent dans la promiscuité et dans des abris provisoires.
L'OMS a déjà expédié 33 kits sanitaires d'urgence qui contiennent du matériel et des médicaments de base pour plus de 330 000 personnes pendant trois mois. La priorité est de fournir des médicaments essentiels, des sels de réhydratation, des solutions intraveineuses et d'autres articles indispensables à ceux qui en ont besoin.