Une gorille femelle surnommée Leah n’en finit pas d’étonner les chercheurs. Après avoir été surprise il y a une dizaine d’années à sonder au moyen d’un bâton la profondeur d’une étendue d’eau avant de s’y aventurer, elle vient d’être photographiée en phase d’accouplement qualifiée pudiquement de ventro-ventrale.

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    De tous les primates, seuls les humains et les bonobos s'accouplent couramment face à face et non en position dorso-ventrale. A quelques rares occasions cependant, ce fait avait été rapporté pour des gorilles de montagne, mais jamais photographié. D'autres gorilles avaient aussi présenté le même comportement, mais uniquement en captivité.

    George (à gauche) et Leah (à droite) en plein travail… de copulation. © Thomas Breuer – WCS/MPI-EVA

    George (à gauche) et Leah (à droite) en plein travail… de copulation. © Thomas Breuer – WCS/MPI-EVA

    « Le comportement de nos cousins les grands singes jette une lumièrelumière sur l'évolution des traits comportementaux de notre propre espèce et de nos ancêtres », commente Thomas Breuer, un chercheur du Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology et auteur de l'étude publiée dans The Gorilla Gazette. Le zoologistezoologiste rappelle aussi que cette femelle du Nouabalé-Ndoki National Park, surnommée Leah, s'était déjà fait remarquer pour d'autres attitudes innovatrices, dont l'utilisation d'une branche pour mesurer la profondeur d'une mare.

    Le Wildlife Conservation Society (WCS), qui a publié ces photographiesphotographies en collaboration avec l'équipe de recherche du Max PlanckMax Planck Institute, est actuellement la seule organisation à protéger l'ensemble des quatre sous-espècessous-espèces de gorilles connues et à les étudier depuis 1980 au Congo. En 1993, ce pays, avec l'assistance du WCS, a établi à cette fin le Nouabalé-Ndoki National Park .