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Dans une étude présentée dans la revue Science en avril 2012, plus de 600 abeilles ont été exposées volontairement à des doses non létales de thiaméthoxame puis libérées. Environ 30 % d'entre elles n'ont pas pu rejoindre leur ruche d'origine. © Autan, Flickr, CC by-nc-nd 2.0
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La polémique autour du Cruiser OSR touche peut-être à sa fin. Produit par le groupe suisse Syngenta, ce pesticide, utilisé dans l'enrobage des semis de colza, est régulièrement mis en cause pour expliquer le déclin des populations d'abeilles. Son effet néfaste potentiel a été reconnu par l'Agence sanitaire pour l'alimentation et l'environnement (Anses) dans un rapport publié le 31 mai dernier. En réponse à ce document, le ministère de l'Agriculture a, dès le lendemain, envisagé de suspendre la commercialisation de ce produit sur le territoire national, laissant alors 15 jours à son exploitant pour présenter une argumentation contradictoire.
Ce pesticide permet de protéger les plants de colza contre divers champignons et insectes dès leur mise en culture. Cependant, l'une des moléculesmolécules actives, le thiaméthoxame, appartient à la famille des néonicotinoïdesnéonicotinoïdes. Or, selon deux études publiées en avril dernier dans la revue Science, ces composés pourraient non seulement provoquer une désorientation chez les abeilles lors de leur retour à la ruche, mais aussi engendrer une diminution du nombre de reines et de bourdons naissant chaque année. Bien sûr, on sait que ces produits n'expliquent pas à eux seuls la surmortalité des abeilles...