La hausse d’activité commencée dans la nuit du 2 juillet a conduit à la formation d’au moins une coulée de lave depuis le sommet du volcan. Du fait de la pente, une partie de cette coulée s’est effondrée, à l’origine de nuées ardentes dans un des ravins du volcan. Pour l’instant, seules quelques retombées de cendres dans les villages aux alentours sont rapportées.
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Le volcan Fuego est un volcan avec une activité strombolienne permanente depuis 2002. Cette éruption profite aux touristes qui viennent observer le feufeu d'artifice naturel offert par le volcan plusieurs fois par heure, depuis les pentes des volcans voisins, l'Acatenango notamment. Mais de temps en temps, l'activité s'intensifie et menace les habitants des villages au pied du volcan, à l'origine de catastrophes parfois, la dernière en date étant celle du 3 juin 2018.
Un paroxysme éruptif assez classique
Pour la seconde fois de l'année, l’activité éruptive s’est intensifiée ce weekend au sommet du volcan. Une coulée de lave s'est formée sur le flanc sud-ouest du volcan et, comme pour le paroxysme précédent début mars, le détachement de morceaux de lave dans la pente au niveau du front de la coulée a généré des nuées ardentes. Les plus longues ont atteint six kilomètres dans le ravin Ceniza, au sud-sud-ouest du volcan, mais il est possible qu'elles aient impacté d'autres secteurs autour du volcan. Les cendres produites par l'activité explosive sommitale et par ces nuées ardentes sont montées jusqu'à 6 km d'altitude puis sont retombées dans certains villages du secteur.
Éruption du volcan Fuego au Guatemala avec des nuées ardentes de 7 km
L'activité éruptiveéruptive du Fuego, au Guatemala, s'est intensifiée ces derniers jours. De longues coulées pyroclastiquescoulées pyroclastiques se sont formées sur son flanc sud-ouest, rappelant la catastrophe du 3 juin 2018 sur ce volcan, qui avait fait 200 victimes et autant de disparus. Trois-cent-soixante-dix personnes ont été évacuées.
Article de Ludovic LeducLudovic Leduc, publié le 9 mars 2022
Au Guatemala, le volcan Fuego est en éruption permanente depuis 2002, avec des explosions stromboliennesstromboliennes au niveau du sommet qui forment des panaches de cendres de quelques centaines de mètres de haut plusieurs fois par heure. Mais cette activité est variable et parfois s’intensifie...
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Explosions stromboliennes au sommet du Fuego et coulée de lave vers le sud-ouest, dans la nuit du 6 au 7 mars 2022. © Diego Rizzo Photo
D'importantes coulées pyroclastiques
Le 5 mars, le débordement de la lave au niveau du cratère engendra une coulée de lave sur le flanc sud-ouest du volcan, suivie le lendemain soir d'une intensification de l'activité explosive, les explosions devenant plus fortes et plus rapprochées avec le temps. Le 7 mars au matin, les volcanologues locaux décrivaient ainsi des explosions presque en continu au sommet du volcan et deux coulées de lave : l'ancienne, de 400 mètres de long désormais, et une nouvelle au nord-ouest, de 300 mètres de long.
Mais les flancs de ce volcan étant particulièrement abrupts, les coulées de lave y sont instables. Et si l'effritement du front de la coulée génère des avalanches, lorsque des plus gros morceaux se détachent, cela forme des coulées pyroclastiques qui se propagent à grande vitessevitesse dans les ravines où s'épanchent ces coulées de lave. Un certain nombre de ces nuagesnuages de gazgaz et cendres ont été observés, principalement dans le ravin Ceniza au sud-ouest du volcan, et parfois avec une ampleur conséquente : les plus importantes coulées pyroclastiques ont atteint sept kilomètres de long !
Développement d'une longue coulée pyroclastique le 7 mars 2022 (à partir de 12 s). © Insivumeh Guatemala
Cette distance correspond approximativement à celle des habitations les plus proches du cratère, c'est pourquoi des évacuations ont eu lieu dans deux villages au sud-ouest du volcan.
L'activité strombolienne habituelle au Fuego. © Sylvain Chermette, 80 Jours Voyages