Voilà une première historique et pleine d’espoir en faveur de l’environnement : ce dimanche, les Équatoriens ont décidé, par référendum, l’arrêt d’une exploitation pétrolière située en plein cœur de la forêt amazonienne.
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Ce dimanche, les Équatoriens ont été appelés aux urnes pour notamment se prononcer par voie de référendum sur la poursuite de l’exploitation d’un gisement pétrolier situé dans la réserve amazonienne de Yusani. Le bloc Ishpingo, Tambococha et Tiputnini, gisement emblématique dont près de 12 % de la production pétrolière du pays sont extraits, faisait polémique depuis une dizaine d'années, le parti écologiste réclamant une consultation nationale sur son maintien.
Un vote clair en faveur de la préservation de l’environnement
Le parti a finalement eu gain de cause et c'est donc ce dimanche que la population a exprimé son choix. Le résultat est plutôt sans appel : 59 % des Équatoriens ont voté pour l'arrêt du site. Petroecuador, la compagnie pétrolière chargée de l'exploitation du bloc, a dès lundi indiqué qu'elle respecterait cette décision, au grand dam du gouvernement. L'arrêt de cette exploitation devrait en effet engendrer une perte financière de 16,47 milliards de dollars sur 20 ans.
Une problématique qui est visiblement passée au second plan face à la question environnementale. Le gisement est en effet situé en plein cœur d'une importante réserve naturelle. Celle-ci contient près d'un million d'hectares de forêt primaire qui, en plus d’être un véritable joyau de biodiversité, est également la terre historique de plusieurs peuples indigènesindigènes, certains vivant encore dans un isolement total.
Une première historique et symbolique
Le résultat de ce référendum est donc hautement symbolique. C'est également une action climatique majeure, l'ÉquateurÉquateur marquant en effet le pas en devenant le premier pays au monde à stopper une exploitation pétrolière via un processus de démocratie directe. Signe que les problématiques climatiques et environnementales se sont démocratisées et que la préservation de l'environnement arrive désormais au premier plan des préoccupations des populations.