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© Yves Traynard
La mission, détachée sur place en juillet 2005 à la demande des autorités yéménites, s'est rendue dans 34 communautés côtières du district Al Mahara et des îles Socotra, situées au large de la pointe nord-est de la Somalie.
"Nous avons constaté que bien que les dégâts soient moins importants que dans les pays plus proches de l'épicentre du séisme, les impacts sur les moyens d'existence des habitants, en particulier des pêcheurs, ont été considérables",a déclaré Hans Båge, l'expert de la FAOFAO qui dirigeait la mission.
Les énormes vagues ont endommagé les embarcations, les moteurs et le matériel de pêche, ainsi que les infrastructures vitales au secteur halieutique telles que les fabriques de glace, les hangars de stockage et les jetées. Ont été endommagés ou complètement détruits 653 bateaux, 569 moteurs, 1 625 filets et 16 980 pièges à poissonpoisson, selon les dernières estimations de la mission conjointe FAO/Gouvernement yéménite. De nombreuses plages et ports naturels servant au débarquement des prises ont également été détruits.
Ces pertes ont gravement lésé les moyens d'existence de 2 000 ménages de pêcheurs, dont beaucoup se sont retrouvés sans gagne-pain. La plupart d'entre eux n'ont reçu aucune assistance pour les aider à reprendre leurs activités.
L'arrêt de la pêche a eu, à son tour, des répercussions économiques sur toutes les personnes s'occupant d'achat, de vente, de transformation des produits halieutiques ou de toute autre activité liée à la pêche,a souligné M. Båge.
Le secteur halieutique joue un rôle important dans l'économie yéménite et fait vivre plus de 53 000 petits pêcheurs et travailleurs de secteurs apparentés.
A cause de l'insuffisance des compétences financières et techniques, du manque de coordination et des difficultés d'accès aux villages isolés, les estimations préliminaires des impacts du tsunamitsunami n'ont guère dressé un tableau réaliste des dégâts, et les autorités n'ont pas immédiatement perçu le besoin d'une assistance de la communauté internationale.
Appel aux donateurs pour la remise en état
La FAO lance un appel pour 2,2 millions de dollars en faveur du projet de relèvement des pêches au Yémen.
"De nombreux pêcheurs ne pêchent plus depuis six mois", explique M. Båge. "Ils ne pourront reprendre leur activité qu'à partir de septembre, à la fin de la moussonmousson, et à condition de recevoir une assistance adéquate."
Le projet fournirait des intrantsintrants essentiels de pêche (filets, hameçons, cannes à pêche et pièces de rechange pour les moteurs) et permettrait de réparer ou de remplacer les embarcations et le matériel de pêche.