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Crédit : CIRS
D'après eux, le nombre d'espèces figurant sur la Liste Rouge des espèces menacées, dressée par la World Conservation Union (IUCN), s'avère être très fortement sous-estimé parce qu'ont manqué à cette liste des données fiables sur les forêts tropicales, qui abritent la majorité des espèces végétales. La prise en compte de ces données fait grimper la proportion d'espèces menacées de une sur huit (13%) à une proportion comprise globalement entre une sur cinq (22%) et une sur deux (47%).
En travaillant dans les forêts tropicales, Nigel Pitman (Duke University, Durham, Etats-Unis) et son collègue Peter Jorgensen (Missouri Botanical Garden, Saint-Louis, Etats-Unis) en sont arrivés à la conclusion que le nombre d'espèces uniques de chaque pays était un bon guide du nombre des espèces menacées. Ainsi en Equateur, on compte 4000 espèces qu'on ne trouve nulle part ailleurs. Près de 3500 sont menacées parce qu'elles croissent en général dans des zones très restreintes où il suffirait d'un feufeu ou d'un éboulementéboulement pour les anéantir.
Il est possible que nous nous trouvions au seuil d'une extinction de masseextinction de masse, conclut Pitman. Le fait de raser les forêts tropicales au profit de l'agricultureagriculture serait une cause majeure de destruction des espèces végétales. Les recherches sur le sujet sont publiées dans la revue Science.