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Situation du lac Vostok. Crédit : Institut de recherche russe arctique et antarctique.
Situé à 4000 mètres sous les glaces de l'Antarctique, le lac Vostok constitue à lui seul un écosystème unique, car ses eaux n'ont plus été en contact avec l'atmosphère et la biosphère terrestre depuis plusieurs dizaines de millions d'années. Les conditions exceptionnelles liées à cette profondeur (absence totale de lumièrelumière, pressionpression jusqu'à 400 atmosphères, composition spécifique de l'eau et isolement total) laissent entrevoir la découverte de formes de vie différentes de celles que nous connaissons.
Situation en coupe du lac Vostok et vue aérienne. L'image infrarouge met en évidence les deux parties profondes du lac. Crédit : Institut de recherche russe arctique et antarctique.
La première carotte de glace a déjà été extraite d'une profondeur de 3.650,43 mètres, et selon M. Baliasnikov, les scientifiques espèrent prélever 75 mètres de carotte durant la saisonsaison 2006-2007. Ensuite, les chercheurs protégeront le site de façon à retrouver le forage intact lors de la prochaine expédition durant la saison 2007-2008. A ce moment-là seulement, et s'entourant d'infinies précautions afin d'éviter tout risque de contaminationcontamination de ce milieu unique, ils espèrent enfin prélever des échantillons d'eau du lac.
C'est en 1995 que l'étude des glaces du lac Vostok, baptisé ainsi en l'honneur de la station antarctique du même nom, avait débuté avant d'être interrompu en 1998, alors qu'il avait atteint 3.623 mètres de profondeur. La communauté scientifique mondiale avait alors demandé de ne pas entrer en contact avec les eaux du lac avant la mise au point d'une technologie empêchant tout risque de contamination par des micro-organismesmicro-organismes extérieurs. Le forage avait enfin repris fin 2005.
La découverte d'organismes vivants au sein de cet écosystème unique, sans le moindre contact avec l'évolution qui s'est poursuivie en parallèle ailleurs sur TerreTerre depuis son isolement, fournirait une occasion unique aux scientifiques et biologistes de mieux comprendre les mécanismes évolutifs de la vie. Certains n'hésitent pas à comparer les observations qu'ils pourraient y effectuer avec la découverte de la vie sur une autre planète.