Une nouvelle étude révèle la morphologie complète des plus grands arthropodes ayant jamais vécu sur Terre, Arthropleura, une espèce de mille-pattes géant ayant vécu il y a 300 millions d’années.


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    Si les petites bêtes vous font peur, vous n'auriez certainement pas aimé vivre au Carbonifère. Durant cette période géologique, les continents sont alors tous rassemblés en un supercontinent nommé Pangée. Sous un climat chaud et très humide se développent de denses forêts, peuplés de nombreux animaux que nous connaissons bien. Araignées, vers, scorpions, libellules... sauf que leur taille n'a rien à voir avec celle de leurs descendants actuels ! Le fort taux d’oxygène dans l'atmosphère a en effet favorisé leur gigantismegigantisme.

    Les insectes géants du Carbonifère

    Dans les airsairs volaient ainsi d'énormes libellules de 75 centimètres d'envergure, alors qu'au sol rampaient des mille-pattes géants de plus de deux mètres de long. Arthropleura est en effet emblématique de cette période. Pouvant atteindre 2,6 mètres pour un poids de 50 kilos, cet invertébréinvertébré ayant vécu entre 345 et 290 millions d'années est le plus grand arthropodearthropode qui ait jamais existé. Ses fossilesfossiles, retrouvés en Europe et en Amérique du Nord, révèlent un corps aplati recouvert de plaques et composé d'une trentaine de segments articulés. Il s'agissait certainement d'un herbivoreherbivore. Toutefois, de nombreuses zones d'ombre persistent. La plupart des fossiles sont en effet incomplet, la tête étant souvent manquante ou en mauvais état de préservation. Il s'agit pourtant d'une partie essentielle pour définir clairement l'anatomieanatomie et l'écologieécologie de cet animal.

    Fossile d'<em>Arthropleura</em>. © Lhéritier et <em>al., Sciences Advances</em> 10, eadp6362 (2024)
    Fossile d'Arthropleura. © Lhéritier et al., Sciences Advances 10, eadp6362 (2024)

    L’étude de la tête permet de mieux placer cet animal dans la branche des arthropodes

    L'analyse d'un fossile exceptionnellement préservé retrouvé sur le site de Montceau-les-Mines en France a cependant permis de révéler la structure anatomique de la tête. La découverte a été dévoilée dans un article publié dans la revue Science Advances.  

    Reconstitution d'un <em>Arthropleura</em>. © Lhéritier et <em>al.</em>, <em>Sciences Advances </em>10, eadp6362 (2024)
    Reconstitution d'un Arthropleura. © Lhéritier et al., Sciences Advances 10, eadp6362 (2024)

    Les résultats montrent qu'Arthropleura possédait bien des caractéristiques anatomiques qui le placent comme une espèceespèce transitionnelle éteinte située dans l'arbrearbre évolutif des mille-pattesmille-pattes.