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La photoréduction du dioxyde d'azote est facilitée par l'absorption du rayonnement lumineux par les substances humiques présentes à la surface de la Terre
Des chercheurs ont découvert une nouvelle source d'acide nitreux,
et donc une nouvelle forme de pollution atmosphérique
(Crédits : www.epa.gov)
Si l'ozoneozone de la stratosphère nous protège efficacement des rayonnements solaires - en filtrant les rayons ultravioletsultraviolets - et présente ainsi un effet bénéfique, ce n'est pas le cas de l'ozone présent dans les couches basses de l'atmosphère, qui participe activement à la pollution de l'airair.
Alors qu'on supposait que l'acideacide nitreux (HNO2) ne se formait qu'à la faveur de la nuit, des mesures fines menées par l'université de Wuppertal, en Allemagne, ont révélé l'existence d'une surproduction diurnediurne de ce composé, et des concentrations nettement supérieures aux prédictions.
Des chercheurs du Laboratoire d'applicationapplication de la ChimieChimie à l'Environnement de Villeurbanne, en collaboration avec l'université de Wuppertal et l'Institut Paul Scherrer, en Suisse, sont parvenus à déterminer l'origine de cette surproduction. Ils publient leurs résultats dans l'édition du 9 mars du journal Nature, et révèlent que la photoréduction du dioxyde d'azoteazote (à l'origine de la production d'acide nitreux) est facilitée par l'absorptionabsorption du rayonnement lumineux par les substances humiques - des composés obtenus par décomposition de la matièrematière organique biogène - présentes à la surface de la Terre.
Ces substances humiques se trouvant en fortes quantités dans les zones rurales, mais également dans les villes, la surproduction diurne d'acide nitreux qu'engendre ce phénomène est non négligeable : en effet, selon les chercheurs, il serait responsable de la moitié des radicaux hydroxyles produits dans les milieux citadins..