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Peu d'informations sont disponibles à propos de ces éléphants, dont le nom scientifique est Loxodonta cyclotis. Ils vivent en effet dans des régions très reculées d'Afrique de l'Ouest. L'enregistrement de leurs appels à l'aide d'un réseau de stations d'écoute permettrait de les recenser. La connaissance de leurs effectifs, de leur âge et de leur sexe, qui sont aussi révélés par leurs appels, procurerait aux spécialistes de la conservation un tableau de l'état de santé de la population et les aiderait à planifier leur stratégie. Cela peut aussi révéler d'éventuels problèmes tels que le braconnage.
Katy Payne, de l'Université Cornell, et ses collègues, ont installé sept microphones dans une clairière de forêt située en République Centrafricaine, où les éléphants viennent lécher le sel. Il s'agit du seul endroit au monde où il est possible de voir un grand nombre d'éléphants des forêts, précise Payne. Les chercheurs les ont identifiés individuellement en comparant l'enregistrement de chaque microphone. Ils ont ensuite étudié la relation entre appels et nombres en confrontant les émissionsémissions sonores enregistrées à un comptage vidéo.
Les petits groupes s'avèrent plutôt tranquilles. Les grandes familles sont plutôt bruyantes ; cela s'explique par la nécessité de garder le contact. La rencontre entre groupes engendre aussi quantités d'émissions sonores. Les femelles appellent beaucoup plus que les mâles. Les jeunes émettent des grognements et des cris afin d'obtenir aide et nourriture.