Le 5 avril 2024, la ville de New York a été « légèrement » secouée par un séisme de magnitude 4,8. Bien que la région ne soit pas connue pour présenter un fort aléa sismique, les petits tremblements de terre y sont pourtant fréquents. La magnitude de ce dernier en fait tout de même le plus fort à avoir touché la ville depuis 140 ans !
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Preuve que des séismes peuvent se produire partout sur le Globe, même dans des régions où on ne les attend pas vraiment. Vendredi dernier, le 5 avril 2024, la ville de New York a été prise de tremblements. Un séisme de magnitudemagnitude modérée de 4,8 a, en effet, été bien ressenti par la population de cette grande ville de la côte est des États-Unis, peu habituée à ce type de secousse. Contrairement à la côte Ouest du pays, qui se situe sur une limite de plaque tectonique et où les séismes sont fréquents et potentiellement plus puissants, le côte est est une région bien plus calme du point de vue sismique. Et pour cause, ici pas de zone de subductionzone de subduction ni de grandes failles transformantes marquant une frontière entre deux plaques tectoniques.
Une croûte continentale sillonnée d’anciennes failles héritées de l’ouverture de la Pangée
La marge continentale qui marque la transition entre le continent et la croûte océanique est en effet considérée comme « passive » et résulte de la séparationséparation de l'Amérique du Nord du continent africain il y a 200 millions d'années. Mais ce n'est pas parce que le contexte tectonique actuel est plutôt calme que la région ne peut pas connaître des séismes.
La déchirure continentale du supercontinent Pangée a en effet laissé des traces. Cet événement tectonique s'est accompagné par le développement de nombreuses failles, qui ont permis à la croûtecroûte de s'étirer, de s'amincir et finalement de rompre pour laisser la place à une nouvelle croûte océanique. Bien qu'inactive, ces anciennes failles sont toujours présentes et marquent des zones de faiblesses dans la croûte continentalecroûte continentale. Or, cette dernière est soumise à des tensions constantes, qui peuvent provenir de mouvementsmouvements tectoniques très lointains. On parle ainsi de transfert de contrainte. Au fil du temps, ces petites contraintes tectoniques s'accumulent dans la croûte et vont mener à la rupture de zones de faiblesses, réactivant ainsi de manière occasionnelle les anciennes failles liées à l'épisode de rifting entre l'Amérique du Nord et l'Afrique.
Le plus fort séisme depuis 1884 pour la ville de New York
L'État du New Jersey enregistre ainsi régulièrement de petits tremblements de terretremblements de terre, la plupart du temps de trop faible magnitude pour être ressentis par la population. Le séisme du 5 avril n'est donc pas une surprise du point de vue tectonique, même si sa magnitude de 4,8 en fait un événement notable et historique pour la ville de New York. Il s'agirait en effet du plus fort séisme dans la région depuis 140 ans ! Les archives historiques révèlent les derniers séismes de magnitude proche de 5 ayant touché la ville remonteraient à 1737, 1783 et 1884.
Même si les secousses ont pu surprendre la population (elles ont même légèrement perturbé une session de travail à l'ONU) le risque sismiquerisque sismique reste très modéré dans la ville, où les bâtiments sont construits de telle manière à résister à cette gamme de magnitudes.