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    Inquiétant impact de la sécheresse sur les écosystèmes terrestres

    Inquiétant impact de la sécheresse sur les écosystèmes terrestres

    Des chercheurs du Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement, unité mixte CEA-CNRS, en association avec l'INRA et de nombreux laboratoires européens du projet CarboEurope, ont analysé les impacts de la sécheresse survenue durant l'été 2003 et ont montré que ce type d'événement pouvait modifier à long terme et de manière significative les échanges de gaz carboniquegaz carbonique du continent et donc le fonctionnement des écosystèmes. Ces résultats font l'objet d'une parution dans la revue Nature du 22 septembre 2005.

    A partir de l'étude de la vague de chaleurchaleur extrême et de la forte sécheresse en Europe survenue au cours de l'été 2003, les chercheurs du CEA-CNRS et de l'INRA ont analysé les impacts d'un changement climatique sur les écosystèmes terrestres. Ces résultats ont pu être obtenus grâce à un réseau unique de mesures des flux de carbonecarbone et d'eau sur un ensemble représentatif des forêts et prairies d'Europe, ainsi qu'à un système de modélisationmodélisation atmosphérique.

    La communauté scientifique estime généralement que le réchauffement climatique du XXIème siècle en Europe et aux latitudeslatitudes tempérées entraîne une augmentation de la productivité végétale à cause, entre autres, du rallongement de la saisonsaison de croissance au printemps et de la séquestration de carbone par la végétation. Les résultats obtenus par les chercheurs montrent que de fortes sécheresses, telles celles rencontrée en 2003, ont au contraire un effet négatif sur la production de biomassebiomasse et le fonctionnement des écosystèmes.

    En replaçant l'année 2003 dans le contexte des évolutions climatiques depuis le siècle dernier, les chercheurs ont en effet observé que la chaleur et la sécheresse ont causé une baisse sans précédent de 30% de l'activité végétale à l'échelle de tout le continent européen, qui s'est traduite par un rejet anormal de CO2 dans l'atmosphèreatmosphère. Les températures extrêmes et surtout l'exceptionnel déficit de précipitationsprécipitations ont accéléré l'assèchement des sols et altéré la photosynthèsephotosynthèse, avec des effets qui ont duré jusqu'en automneautomne. La respiration des écosystèmes, au lieu de s'accentuer avec l'augmentation de la température, a diminué en même temps que la production végétale.

    Les chercheurs estiment qu'il est encore trop tôt pour analyser les dommages à long terme d'un tel extrême climatique sur la végétation (résistancerésistance aux pathogènespathogènes, dépérissement des arbresarbres, changements de végétation, impacts sur l'agricultureagriculture ...). Mais alors que les simulations climatiquessimulations climatiques futures prédisent que de tels événements deviendront plus fréquents au cours du siècle, ces résultats soulèvent d'importantes questions sur l'aptitude de nos écosystèmes à résister au changement climatique ainsi que sur les mesures à prendre pour faciliter cette adaptation.