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Le CAAF (Conservatoire de la Faune et de la Flore arctiques) considère les rennes comme d'excellents indicateurs de l'état de la santé de l'environnement arctique, et dont le suivi à long terme devrait fournir des informations vitales pour la compréhension de l'impact des changements climatiqueschangements climatiques sur les écosystèmes arctiques, et au-delà.
L'Institut Polaire norvégien (NPI) suit ainsi depuis de nombreuses années les rennes du Svalbard, les seuls herbivores de l'archipelarchipel. Les résultats obtenus jusqu'à présent montrent que différents facteurs, tels que la densité de population, les variations climatiques locales ou régionales, ont une influence importante sur le taux de croissance de la population de rennes. Les dynamiques de population sont très affectées par les conditions environnementales en hiverhiver.
Renne
Un défi important pour les écologistes étudiant les effets biologiques des changements climatiques est de prédire les conséquences d'un changement climatique. Un facteur, qui est amené à jouer un rôle clé dans le futur de l'Arctique, est l'évolution de la quantité de glace au sol en hiver. Alors que l'on est très bien documenté sur l'effet de l'épaisseur de neige sur la croissance des herbivores dans les zones arctique et sub-arctique, les effets de la glace au sol sont peu connus.
Certaines observations tendent à indiquer que cette glace pourrait avoir un effet dramatique, conduisant à la disparition de franges importantes des populations d'herbivores, puisqu'elle rendrait très difficile l'accès à la nourriture, à la différence de la neige. Un exemple de cette situation a déjà été observé sur la population de rennes réintroduite au Svalbard. Durant l'automneautomne 1993, de grandes quantités de pluie sont tombées sur la zone de Brøggerhalvøya, alors que les températures oscillaient régulièrement entre chaud et froid. Ceci a conduit à la formation d'une couche de glace importante, recouvrant la plupart de la zone de pâturage. La population de rennes a chuté de plus de 80%, en raison d'une mortalité élevée (malnutrition) et d'une migration forcée vers le sud.
Le risque majeur réside donc dans la tendance à des hivers s'annonçant plus doux qu'actuellement, et donc susceptibles de connaître de période de fontefonte de la neige, amenant ainsi à la formation de couches de glace importantes.
Les chercheurs norvégiens du NPI ont mis en place un système de modélisationmodélisation permettant de rendre compte des variations de population de rennes en fonction de la quantité de glace au sol. Cet outil pourrait servir pour prédire les changements à venir.
Par Xavier Morise