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© http://www.tinyblue.comConcombre de mer
Il est bien plus difficile de s'apercevoir des conséquences du changement climatique à -5000 mètres qu'à -20 ! Bas les palmes, seule solution : plonger en sous-marin par 4100 mètres de profondeur sur un site de la côte de Californie avec les chercheurs américains de la Scripps Institution of Oceanography. Silence marin. Ils tombent doucement dans l'obscurité abyssale, sans stressstress : c'est leur quotidien...
Leur mission ? Récupérer des échantillons de sédiments extraits du fond de l'océan pour en mesurer la quantité de matièrematière organique, et, au passage, ramener quelques clichés sympathiques de la faune présente, dont les holothuries.
Les holothuries, ou concombres de merconcombres de mer, se régalent de cette fameuse matière organique venue de la surface (plancton, fécès, cadavres en décomposition...). Ils la récupèrent en filtrant le sable. Or, selon les chercheurs, les populations d'holothuries fluctuent en fonction des ressources alimentaires, qui elles-mêmes dépendent des modifications climatiques.
Exemple avec l'espèceespèce Elpidia minutissima bien observée sur les photos avant l'évènement El NiñoEl Niño où la nourriture se faisait rare, puis beaucoup moins présente ensuite lorsque la nourriture est devenue abondante, alors que c'est totalement l'inverse avec l'espèce Scotoplanes globosa !
Henry Ruhl, auteur principal de l'étude, pense ainsi que le climatclimat affecte les communautés marines aussi rapidement que les systèmes terrestres ou les eaux profondes. Mais d'autres scientifiques, plus prudents, suggèrent qu'il ne faut pas systématiquement faire du réchauffement climatiqueréchauffement climatique le principal suspect dans cette affaire...