Il y a 140 millions d’années, la Charente était peuplée de nombreux dinosaures, dont plusieurs espèces de sauropodes. C’est ce que révèle le site paléontologique d’Angeac, mondialement connu pour sa richesse en fossiles. Cet été, les fouilles ont en effet dévoilé la présence d’au moins deux espèces de ces géants au long cou.


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    Chaque année apporte son lot de surprises. En entamant les fouilles cet été sur le site d’Angeac, en Charente, les paléontologuespaléontologues s'attendaient certainement à trouver des os de dinosaures. Le lieu est en effet devenu célèbre pour ses restes de sauropodes, des dinosaures à long cou, qui sont exhumés là depuis plus de 10 ans. Mais la fouille estivale de cette année a été un peu spéciale.

    Une nouvelle espèce de sauropode identifiée

    Au lieu des habituels ossements de turiasaure, les chercheurs ont en effet mis au jour les restes d'une nouvelle espèce. Des os du fémurfémur, du bassin, des vertèbres articulées, des côtes et une bonne partie de la mâchoire inférieure ainsi que des dents ont permis d'identifier ce nouveau spécimen. Tout comme le turiasaure, il s'agit d'un sauropode, mais appartenant vraisemblablement au groupe de Macronaria, qui, comme son nom l'indique, possède de très grandes narinesnarines. Le dinosaure retrouvé ferait peut-être partie de l'espèce Camarasaurus, dont la taille peut atteindre 15 à 20 mètres de long pour un poids de 30 tonnes !

    Un écosystème complet datant de 140 millions d’années

    Cette deuxième espèce de sauropode identifiée sur ce site désormais mondialement connu s'ajoute aux dizaines de milliers de fossiles déjà découverts et permet de compléter le tableau de ce qu'était cette région il y a 140 millions d'années : une plaine marécageuse dotée d'un climat tropical, bordée d'arbres hauts dans lesquels venaient se nourrir ces grands herbivoresherbivores. Le lieu était également peuplé de nombreuses autres espèces, comme la quarantaine de taxonstaxons de vertébrésvertébrés déjà identifiés.

    Les fouilles des prochaines années devraient permettre d'exhumer de nouveaux fossiles, et peut-être de compléter le squelette du nouveau spécimen.