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À mesure que la température de votre four augmente, il s'échappe de plus en plus de chaleurchaleur dans votre cuisine. C'est un peu pareil concernant la Terre. Les scientifiques ont même pu noter une relation linéaire étonnamment simple entre la température de surface de notre planète et la chaleur qu'elle émet en direction de l'espace. Mais aujourd'hui, des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT, États-Unis) nous alertent quant à l'existence d'une limite à ce bel équilibre.
Ils ont établi un modèle afin de simuler la façon dont la chaleur s'échappe de la Terre en fonction de la température mesurée à sa surface. Un modèle qui confirme la relation linéaire observée. Mais qui pointe aussi l'impact sur le processus d'un composé qui nous apparaît tout à fait commun : la vapeur d’eau.
Si la température moyenne de la surface de la Terre atteignait les 26,85 °C, notre planète pourrait se voir transformer en sœur jumelle de Vénus. © pe3check, Fotolia
Rester sous les 26,85 °C
En effet, plus notre planète et son atmosphère se réchauffent, plus l'airair contient de vapeur d'eau. Cela augmente mécaniquement la quantité de chaleur piégée dans notre atmosphère, et explique la relation linéaire que nous constatons aujourd'hui entre température de surface et chaleur expulsée vers l'espace.
Selon les chercheurs du MIT, ce processus de rétroaction pourrait cependant être appelé à s'emballer si la température moyenne à la surface de la Terre venait à dépasser les 300 K, soit 26,85 °C. Notre planète, incapable d'évacuer le surplus de chaleur, risquerait alors littéralement la surchauffe. Les océans pourraient même se mettre à bouillir et la Terre se muer en une sœur jumelle de Vénus. Mais que l'on se rassure, nous n'en sommes heureusement à ce jour qu'aux alentours de 285 K, soit 11,85 °C.