Au Népal, un petit village bien connu des alpinistes a été enseveli sous une coulée de boue le 16 août. Au pied de l’Everest, Thame a été victime de la rupture d’un lac glaciaire. Un phénomène dont la fréquence augmente avec le réchauffement climatique.
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Le 16 août dernier, c'est un petit village au pied de l'EverestEverest qui a été victime du réchauffement climatique. Thame, petite localité népalaise située à 3 800 mètres d'altitude est bien connue des alpinistes qui s'apprêtent à gravir les pentes du célèbre sommet de l'Himalaya. C'est notamment là que vivent les sherpas durant la saison des expéditions.
Une crue éclaire suivie d’une coulée de boue
Habituellement tranquille à cette période de l'année, les habitants ont eu une grosse frayeur en début d'après-midi. Alors que les pluies s'abattent sur le relief, le niveau de la rivière qui traverse le village monte brusquement. Une crue torrentielle inonde alors les rues, suivie par une importante coulée de boue et de débris. Un scénario qui n'est pas sans rappeler le récent drame de la Bérarde, dans les Alpes françaises.
Rupture d’un lac glaciaire
Ici, c'est la rupture d’un lac glaciaire, situé en altitude, qui semble être la cause de la catastrophe. Sous l'effet de l'augmentation des températures et des fortes pluies, la fontefonte des glaciers s'accélère en effet, entrainant la formation de lacs. Le niveau augmentant, la pressionpression devient alors plus forte sur le barrage naturel constitué de roche et de glace. Le débordement ou la rupture de ce barrage produit alors une inondation soudaine dans les zones situées en aval.
À Thame, la moitié des bâtiments a été détruite. Fort heureusement, les habitants ont eu le temps de se réfugier sur les hauteurs. 93 personnes ont pu être secourues dans les heures qui ont suivi. Un habitant serait porté disparu.