Le Bureau central de sismologie français a récemment produit une carte présentant la distribution des séismes ressentis par la population sur les 100 dernières années.
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Même si les tremblements de terretremblements de terre y sont bien moins puissants que dans certaines régions du globe, la France est bien un pays soumis au risque sismique. Chaque année, des centaines de séismes sont enregistrées sur le territoire métropolitain, même si seule une petite dizaine est ressentie par la population. Avec des magnitudesmagnitudes généralement largement inférieures à 6, la France est considérée comme un pays où le risque sismique est modéré.
Une sismicité qui n’est pas distribuée de façon homogène
Toutes les régions françaises ne sont cependant pas concernées. La sismicité se concentre sur certaines zones bien particulières, notamment les zones soumises à de fortes contraintes tectoniques comme les Alpes, le Jura et les Pyrénées, qui sont des chaînes de montagnes actives résultant de la convergence entre plusieurs plaques tectoniques. Dans une moindre mesure, le Massif central, le Massif armoricain, la Provence et la Corse sont également soumis à un risque sismique, même s'il est moindre. À l'inverse, dans les grands bassins parisien et aquitain, la sismicité est quasi-nulle.
100 ans d’enquêtes macrosismiques sur une carte
Cette répartition géographique de la sismicité en France métropolitaine s'observe très bien sur la nouvelle carte produite par le BCSF-Rénass (Bureau central de sismologie français), qui présente les intensités communales maximales du pays sur les 100 dernières années (1921-2021).
Les données proviennent d'une base de donnéesbase de données macrosismiques. Il ne s'agit pas de données acquises par des instruments mais le résultat d'enquêtes auprès des populations. Les enquêtes macrosismiques ont lieu lorsqu'un séisme de magnitude supérieure à 3,5 a lieu. Par l'intermédiaire des mairies, des gendarmesgendarmes ou des pompiers, les habitants de la zone concernée vont ainsi être invités à répondre à un questionnaire qui permettra d'établir l’intensité ressentie du séisme. Les questions posées concernent ainsi les effets sur les personnes (bruit, sensation de secousse, agitation des animaux), sur les objets (tremblements d'objets ou de liquidesliquides), les constructionsconstructions (apparition de fissures, destruction) ou encore l’environnement (apparition de failles, décalage dans le paysage, glissement de terrain...). La carte présentée n'est donc pas une carte de l'ensemble des séismes qui se sont produits sur le territoire français en 100 ans, mais bien une présentation des séismes ressentis par la population, ce qui n'implique de facto que les séismes de magnitude supérieure à 3.