Depuis fin février, l'est de l'Australie est submergé par des pluies torrentielles qui ont inondé 1.000 km de terres du Queensland à la Nouvelle-Galles du Sud. L'agglomération de Sydney a de nouveau été touchée par des pluies historiques ces dernières heures.


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    Au moins 18 personnes sont décédées dans ces inondations catastrophiques, encore plus étendues que celles de 2011 qui faisaient jusqu'alors référence. Les précipitations ont mené à des déferlements massifs, privant d'électricité, de communication, de nourriture, d'eau potable et d'essence certaines villes pendant une semaine. Le montant des dégâts est actuellement estimé à près d'1 milliard de dollars selon The Insurance Council of Australia.    

    Lundi et mardi, 120 à 150 mm de pluie sont à nouveau tombés chaque jour sur la Nouvelle-GallesGalles du Sud, dont Sydney. Ces pluies sont associées à de violents orages avec du vent à 90 km/h et de la grêle. Cette deuxième salve d'intempéries se prolonge jusqu'à mercredi, avant une accalmie, avec toujours des pluies en prévision, mais moins fortes.

    Des cumuls de pluie sans précédent

    Depuis le 22 février, l'est de l'Australie est confrontée à des « rivières atmosphériques », des bandes de vapeur d'eau très concentrée présentes dans l'atmosphère. Ces couloirs d'humidité s'étendent sur plusieurs centaines de kilomètres et donnent lieu à des pluies torrentielles lorsqu'ils rencontrent des terresterres. La rivière atmosphérique de février a généré des précipitations records pendant 10 jours : près de 400 mm de pluie en moins de 24 heures sur certaines villes du Queensland comme Wolvi Creek et 676 mm de pluie en 3 jours sur Brisbane, du jamais vu depuis le début des relevés météométéo, en 1840.

    Sur la ville de Doon Doon en Nouvelle-Galles du Sud, il est tombé 1.040 mm en deux jours, soit un mètre de pluie, alors que la moyenne est de 10 mm par mois à cette époque de l'année. Selon le spécialiste météo australien Ben Domensino, un tel événement présente une occurrence d'un risque sur 1.000 ans, voire même sur 2.000 ans ! À Sydney, il a plu plus de 13 mm chaque jour pendant 10 jours, une première depuis le début des relevés météo pour cette zone (1858). Au Queensland, la rivière Wilson a atteint un pic de 15 mètres fin février, là aussi un record absolu.  

    Ces pluies historiques sont très probablement liées au phénomène La Niña qui se prolonge pour la deuxième année consécutive. Cette anomalieanomalie thermique de l'eau du Pacifique a des conséquences sur le climatclimat des mois suivants, en Australie, mais aussi dans d'autres régions du monde. Les dernières grandes inondations de 2010-2011 s'étaient également produites lors d'une année La NiñaLa Niña. Le potentiel pluvieux des rivières atmosphériques qui touchent l'est de l'Australie a également pu être largement démultiplié par le réchauffement climatiqueréchauffement climatique. Les études du GIEC ont en effet prouvé que la hausse des températures générait plus de vapeur d'eau et donc des précipitations plus intenses dans les zones déjà humides.

     

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