Quelles sont les marques de vêtements les plus écologiques, et les moins écologiques ? Certaines marques ont entrepris une révolution de leurs pratiques afin de s’inscrire dans un modèle de production moins néfaste pour l’environnement. Mais d’autres n’ont aucun projet pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, c’est ce que révèle une étude de l’association Fashion Revolution.


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    L’industrie textile fait partie des secteurs qui émettent le plus de gaz à effet de serre (2 à 8 % des émissionsémissions mondiales) et son impact sur le réchauffement climatique est donc très important.

    Par nos choix de consommation, nous contribuons à la pollution et à la hausse des températures. Les pratiques et projets de 250 grandes marques de textiles ont été étudiés par l’association Fashion Revolution : il s'agit uniquement des marques dont le chiffre d'affaires atteint au moins 400 millions de dollars. Les chercheurs se sont ensuite basés sur 70 critères, comme l'utilisation ou non des énergies renouvelables, ou encore le programme mis en place pour réduire les émissions de carbone.

    Des disparités marquées entre les grandes marques

    Les conclusions de l'enquête révèlent d'énormes disparités entre les grandes marques. Un score de durabilitédurabilité, sous forme de pourcentage, a été attribué à chacune des marques étudiées.

    Les meilleurs élèves, qui remplissent le plus les critères écologiques, sont :

    • Puma : 75 % ;
    • Gucci : 74 % ;
    • H&M : 61 %.

    Les pires élèves, qui n'ont aucun projet considéré comme durable, sont :

    • Reebok : 0 % ;
    • Tom Ford : 0 % ;
    • DKNY : 0 %.

    Mais aussi :

    • Dolce & Gabbana : 3 % ;
    • Urban Outfitters : 3 %.
    Le choix des marques de vêtements que nous achetons a un impact sur la pollution, le climat et les conditions de vie des populations qui travaillent dans les pays producteurs. © JohnKwan, Adobe Stock
    Le choix des marques de vêtements que nous achetons a un impact sur la pollution, le climat et les conditions de vie des populations qui travaillent dans les pays producteurs. © JohnKwan, Adobe Stock

    Vers un modèle plus écologique, mais aussi plus éthique 

    Seules quatre marques sur 250 remplissent les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre décrétés par les Nations unies ; 117 marques sur 250, soit quasiment la moitié, n'ont aucun projet de décarbonisationdécarbonisation. Plus encore, 94 % des marques étudiées n'ont pas de projet d'utilisation des énergies renouvelables selon Fashion Revolution. Et seulement 43 % des marques communiquent de manière transparente sur les sources d'énergie qu'elles utilisent.

    À l'heure où nous devrions nous orienter de plus en plus vers une politique de sobriété, la grande majorité des marques (89 %)) refusent de révéler le nombre exact de vêtements qu'elles produisent chaque année. Alors que les pays les plus producteurs de textiles, comme le Bangladesh, sont aussi ceux qui souffrent le plus des catastrophes naturellescatastrophes naturelles liées au réchauffement climatique, seules 3 % des marques soutiennent financièrement leurs travailleurs après un désastre climatique.

    Face à ces conclusions très négatives sur l'industrie du textile, Fashion Revolution demande aux grandes marques d'investir au moins 2 % de leurs revenus dans des actions environnementales et éthiques, comme l'utilisation des énergies renouvelables et le soutien financier des travailleurs les plus pauvres.