Avec le réchauffement climatique, les événements météorologiques extrêmes ont tendance à se multiplier et à s’intensifier. Y compris sur la France. Et en attendant la publication du deuxième volet du sixième rapport du Giec, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, consacré aux conséquences du changement climatique, le groupe d’assurance Covéa s’est penché sur la question. Il publie un livre blanc qui détaille les risques à l’horizon 2050.
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Ce lundi 28 février 2022, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climatGroupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) rendra public le deuxième volet de son sixième rapport d'évaluation. Un volet consacré aux conséquences que le réchauffement climatique aura sur l'humanité. À son niveau, le groupe d'assurance Covéa - qui réunit notamment MAAF, MMA et GMF - vient, quant à lui, de publier un livre blanc qui donne une idée de ce que nous devons attendre en la matièrematière pour la France. Et tout particulièrement concernant les événements météorologiques extrêmes.
Le saviez-vous ?
Le livre blanc publié par Covéa s’appuie sur le scénario le plus pessimiste du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), le scénario RCP 8.5 qui envisage un réchauffement de 5°C d’ici 2100. Une manière d’appeler à anticiper le pire. Alors même que selon les dernières projections de Météo France, le scénario de fortes émissions de gaz à effet de serre donne un réchauffement maximal de 4,5°C.
Inondations torrentielles sur la Côte d'Azur, orages diluviens sur la région cannoise, crue exceptionnelle de la Seine, passage de cyclones de catégorie 5 à Saint-Martin et Saint-Barthélémy. Depuis 2015 déjà, notre pays connait une hausse marquée de la sinistralité - comprenez des pertes - liée aux événements naturels. Et avec le réchauffement climatique qui s'annonce, la situation n'ira pas en s'améliorant.
Un risque accru d’inondations
Premier risque majeur identifié par les experts de Covéa pour la France : les inondations. Les crues dites lentes - résultat de pluies abondantes et durables qui font monter les débitsdébits des cours d'eau - seront ainsi amenées à se multiplier notamment sur un large quart nord-est et dans le sud du pays où une augmentation de plus de 30 % est prévue. La sinistralité liée à ce phénomène devrait, quant à elle, augmenter de 110 % à l'horizon 2050. Les crues torrentielles - résultat de pluies intenses et brèves dans le temps - augmenteront également. À la faveur, par exemple, de précipitations aujourd'hui décennales qui se produiront dans le futur tous les 4,5 ans. Résultat : une hausse de 130 % de la sinistralité due aux crues éclairséclairs et aux ruissellements associés. Sachant que déjà, entre 1982 et 2020, ce sont près de 22 milliards d'euros qui ont été versés au total pour indemniser les victimes d'inondations en France.
Un risque sécheresse qui se renforce également
Les travaux menés par les experts de Covéa montrent que les sécheresses vont s’accentuer sur tout le pays. Et ce, quelle que soit la saisonsaison. Mais c'est le « croissant argileux » - comprenez le Bassin parisien, les Hauts-de-France et le Centre-Est - qui devrait être le plus touché. Les épisodes sévères pourraient même afficher une hausse de 70 % à l'horizon 2050. Entraînant une augmentation de la sinistralité de l'ordre de 60 %. Entre 1989 et 2020, ce sont plus de 15 milliards d'euros qui ont été versés pour indemniser les victimes de la sécheressesécheresse dans le pays.
Une grêle qui s’intensifie
Concernant les épisodes de grêle, les travaux des experts de Covéa montrent qu'à l'horizon 2050, les mêmes territoires seront toujours impactés. Mais d'autres pourront commencer à être touchés. Avec surtout, des situations orageuses grêligènes qui augmenteront de plus de 40 %. Faisant monter la sinistralité de l'ordre de 20 %.
Pas plus de tempêtes
Les tempêtes, quant à elles, ne devraient pas connaître d'évolution significative dans les prochaines décennies. Ni concernant leur fréquence ni concernant leur intensité.
Et il faudra finalement s'attendre, à l'horizon 2050, à une augmentation globale de la sinistralité due aux phénomènes météorologiques extrêmes de l'ordre de 60 %.