Au total, ils sont plus de 120 à avoir signé une tribune dans les colonnes du Monde : des scientifiques issus de tous les horizons, dont plusieurs prix Nobel ainsi que les directeurs du CNRS, de l'Inserm et l'Inrae, ont appelé à voter massivement contre le RN afin de sauver la recherche scientifique et l'environnement.
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À quatre jours d'un scrutin historique, les sphères politique et médiatique sont en ébullition et avec elles... les scientifiques. Dans une tribune publiée par Le Monde, ces derniers alertent sur la menace que représente la montée de l'extrême droite, en particulier le Rassemblement national (RN), non seulement pour la recherche et l'enseignement supérieur en France, mais également pour la lutte contre le changement climatiquechangement climatique.
Le collectif, composé de 122 signataires - dont cinq prix Nobel - accuse le parti de promouvoir des positions xénophobes et nationalistes. Jordan Bardella ne s'en cache d'ailleurs plus, après l'annonce que son éventuelle nomination à la tête du gouvernement mènerait notamment à exclure les binationaux des postes sensibles. Si elle était appliquée, une telle politique menacerait fortement la recherche et les publications scientifiques, extrêmement dépendantes des collaborations internationales.
Vers une défiance publique de la science ?
En outre, la manipulation des faits scientifiques à des fins politiques pourrait créer une défiance croissante de l'opinion publique vis-à-vis de faits avérés et vérifiés, comme cela a pu être le cas pendant la pandémiepandémie de Covid-19, rappelle le collectif.
Enfin, la tribune souligne les dangers du climatoscepticisme (et autre climatodénialisme) prôné par l'extrême droite, qui entrave les actions nécessaires pour lutter contre le changement climatique. Le RN, particulièrement mal noté pour ses positions sur des questions environnementales, compromettrait les efforts de la France pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris et développer des technologies de transition écologique.
« Nous appelons l'ensemble de la communauté scientifique, ainsi que tous les citoyens et citoyennes attachés à la liberté et à l'objectivité scientifique, à se mobiliser contre la montée de l'extrême droite », ont-ils conclu.
