En cette Journée de la Terre, l'organisme Copernicus publie son bilan climatique de l'année 2021. Au niveau planétaire comme au niveau européen, la hausse des températures est indéniable et se poursuit.
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Grâce à une compilation de données satellites et d'observations de stations météo, le service qui étudie le changement climatiquechangement climatique au sein de Copernicus, dresse un panorama global et régional du climat en 2021. Au niveau planétaire, le rapport confirme que les sept dernières années ont été les plus chaudes enregistrées depuis le début des relevés météo : l'année 2021 se classe soit cinquième, soit septième (selon les sources météo) des années les plus chaudes. La température globale de l'océan se classe sixième ou septième des eaux les plus chaudes observées depuis 1850. Les températures sur terre, et en mer, ont clairement augmenté de manière très nette depuis la Révolution industrielle, avec une augmentation de +1,1 à +1,2 °C comparée aux niveaux pré-industriels. En ce qui concerne les gaz à effet de serre, les concentrations de méthane et de dioxyde de carbone ont continué à augmenter en 2021, en particulier le méthane qui a subi une hausse record.
Chaleur record et phénomènes météo extrêmes en Europe
L'année 2021 a été très contrastée en Europe : le printemps a été globalement plus frais que la normale, mais l'été a été marqué par une chaleurchaleur record avec +1 °C de plus par rapport à la moyenne de 1991-2020. Alors que la plupart des pays européens et méditerranéens ont connu des vagues de chaleur intenses (en Grèce notamment, avec des incendies historiques), la France fait figure d'exception européenne avec un été 2021 assez maussade et humide. Ailleurs en Europe, de nombreux records de températures ont été battus : 47 °C en Espagne et 48,8 °C en Italie, par exemple. En juillet et en août, la température de l'eau était anormalement élevée sur certaines zones de la mer Baltiquemer Baltique, jusqu'à +5 °C au-dessus des normales. Au niveau annuel, les températures de la mer Baltique et de l'est de la mer Méditerranéemer Méditerranée ont été les plus élevées depuis le début des observations en 1992.
En dehors de ces anomaliesanomalies de températures, l'événement le plus marquant est sans aucun doute celui survenu mi-juillet en Belgique, Allemagne, Luxembourg et Pays-Bas. Le passage d'une série de gouttes froides avait apporté des précipitationsprécipitations diluviennes pendant plusieurs jours, entraînant des inondations historiques dans des villages construits sur des lits de rivières. 279 personnes sont décédées dans cette catastrophe, la majorité en Allemagne. Autre particularité de cette année 2021, un affaiblissement des ventsvents en Europe de l'ouest et en Europe centrale : en 2021, la moyenne des vents annuels est en effet la plus faible depuis le début des relevés en 1979, une mauvaise nouvelle pour les énergies éoliennes.
En Arctique, inquiétude pour la mer du Groenland
Le rapport de Copernicus mentionne également la situation en ArctiqueArctique : les émissionsémissions de carbone liées aux feux de forêts, principalement à l'est de la Sibérie, ont été les quatrème plus importantes depuis le début des relevés en 2003. Elles sont cependant repassées en-dessous des émissions de carbone records relevés en 2020. Le minimum glaciaire (atteint l'été) de l'arctique a été le douzième plus faible enregistré depuis les premières données satellites de 1979. L'étendue de la glace dans la mer du Groenland a par contre été la plus faible enregistrée depuis le début des relevés.