La quantité d'air froid disponible dans l'atmosphère de l'hémisphère nord diminue chaque année, et en 2024, elle est proche des records bas. Il faut remonter 10 ans en arrière pour retrouver un volume d'air froid encore moins important que celui de l'hiver 2023-2024 qui s'achève.


au sommaire


    L'université du Wisconsin calcule chaque année le volumevolume d'airair froid disponible dans l'atmosphère de l'hémisphère nord : plus ce volume est grand, plus le risque de vague de froid est important, et vice-versa. Ce volume d'air froid indique le potentiel de froid disponible qui peut ensuite descendre jusqu'au sol. Cet hiver a justement été remarquablement doux dans de nombreux pays, en Amérique du Nord, comme en Europe, et en Asie.

    Le saviez-vous ? Le réchauffement climatique a été mis en évidence pour la première fois en... 1856 ! Découvrez l'histoire de la femme qui l'a démontré dans Chasseurs de Science. © Futura

    L'air froid mesuré en altitude est plus fiable que les températures relevées au sol

    Cette poche d'air froid, située au-dessus du pôle nord, est mesurée à 1 500 mètres d'altitude. Pour calculer le volume d'air froid présent, le professeur Jonathan Martin évalue la surface de la zone de l'atmosphère où les températures descendent sous les -5 °C, et cette surface se réduit de décennies en décennies.

    Sur les 76 années de relevés disponibles, le volume d'air froid de l'hiver 2023-2024 est le deuxième plus faible, juste derrière celui de 2014-2015.

    Image du site Futura Sciences

    Le classement des hivers avec les volumes d'air froid disponibles les plus faibles dans l'hémisphère nord. © Jonathan Martin, University of Wisconsin, Dan Stillman, The Washington Post

    Neuf des dix plus petits volumes d'air froid dans l'hémisphère nord ont d'ailleurs été relevés depuis les années 2000, preuve de l'accélération du réchauffement climatiqueréchauffement climatique.