L'hiver nucléaire. C'est la drôle de saison artificielle dans laquelle notre Terre pourrait être plongée si une guerre nucléaire devait éclater. Un hiver nucléaire qui pourrait être finalement faire plus de victimes que les bombes atomiques en elles-mêmes. Sauf dans certains pays...
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L'invasion de l'Ukraine par la Russie. Un regain de tension entre la Chine et les États-Unis. La Corée du Nord qui « se prépare à la guerre ». La menace d'un conflit nucléaire est aujourd'hui bel et bien dans l'airair du temps. Et des chercheurs de l’université d’Otago (Nouvelle-Zélande) se sont demandé si notre monde pourrait survivre à l'hiver nucléairehiver nucléaire qui s'ensuivrait. Des aérosols plein le ciel. Une baisse des températures. Avec pour conséquence la plus fâcheuse, des rendements agricoles en chute libre et une famine qui pourrait faire plus de victimes que les bombes nucléaires elles-mêmes.
Les chercheurs ont étudié l'impact des scénarios de réduction brutale de la lumièrelumière du soleilsoleil causés par la guerre nucléaire - mais aussi les éruptions de volcans ou les impacts d'astéroïdesastéroïdes - sur la production agricole à l'échelle mondiale. Ils ont ensuite appliqué des modèles de cultures dans des conditions d'hiver nucléaire à 38 nations insulaires. En combinant le tout avec d'autres méthodes pour estimer l'apport calorique alimentaire et une série de facteurs de résiliencerésilience qui pourraient protéger les pays des impacts d'un hiver nucléaire.
Une résilience fragile
Et il s'avère que cinq nations insulaires pourraient finalement survivre à un hiver nucléaire. L'Australie, l'Islande, le Vanuatu, les îles Salomon et la Nouvelle-Zélande. Toutes pourraient être en mesure de continuer à produire suffisamment de nourriture pour alimenter leur population même après qu'une guerre nucléaire massive a éclaté dans notre hémisphère nord.
Les résultats obtenus doivent tout de même être tempérés par le fait que certains de ces pays peuvent aujourd'hui se révéler très dépendants sur d'autres denrées. La Nouvelle-Zélande, par exemple, importe son carburant raffiné et ses pièces de rechange pour machines agricoles. Et finalement, ces travaux attirent avant tout l'attention sur la nécessité d'envisager les risques les plus extrêmes pour arriver à des planifications stratégiques qui amélioreraient encore la résilience de ces pays.
Voici les meilleurs endroits où survivre en cas d'effondrement, selon une étude
Une nouvelle étude a identifié les endroits du monde les plus résilients en cas d'effondrementeffondrement économique ou climatique majeur. Les îles au climat tempéré et à faible population comme l'Islande ou la Nouvelle-Zélande figurent en tête de liste.
Article de la rédaction de Futura paru le 12/08/2021
Le Jour du dépassement, qui cette année est survenu ce jeudi 29 juillet, est un marqueur fort de la menace d'effondrement puisqu'il symbolise la date à laquelle nous avons épuisé toutes les ressources que la planète peut générer en l'espace d'un an. D'après les auteurs de cette étude, l'effondrement pourrait se manifester de plusieurs façons : crise financière majeure, destruction de la nature, survenue d'une pandémiepandémie encore plus grave que celle de la Covid-19... ou alors une combinaison de tous ces facteurs.
Une perspective peu réjouissante, mais dont on aperçoit déjà les prémices. Partout dans le monde, les catastrophes naturelles (feux, inondationsinondations, ouragansouragans) s'intensifient, les pénuries d'eau sont de plus en plus fréquentes. Sans oublier, bien sûr, la crise sanitairecrise sanitaire auquel le monde entier est confronté depuis un an et demi. Pourtant, des pays pourraient s'en sortir mieux que d'autres. C'est ce que démontrent ces travaux parus dans le journal Sustainability et qui désignent la Nouvelle-Zélande, l'Islande, le Royaume-Uni, la Tasmanie et l'Irlande comme les endroits du monde les plus adaptés pour survivre à un effondrement mondial de la société.
Cette nouvelle recherche s'appuie sur les résultats de « l'University of Notre Dame-Global Adaptation Index » (ND-GAIN) 2015, qui a évalué et classé toutes les nations en termes de vulnérabilité et de préparation aux futurs changements environnementaux. Les pays ont été évalués selon divers critères, notamment leurs capacités à produire des denrées alimentaires pour leur population, maintenir un réseau électriqueréseau électrique, ainsi qu'une certaine capacité de production.
« Depuis ses débuts, la civilisation humaine a connu une trajectoire continue de complexité sociopolitique croissante, une tendance qui s'est dramatiquement accélérée récemment. Ce phénomène a entraîné des perturbations de plus en plus graves du système terrestre, qui se sont récemment manifestées par des effets à l'échelle planétaire tels que le changement climatique. Ces effets créent un risque accru d'un événement mondial d'effondrement », soulignent les scientifiques à l'origine de cette recherche.
Nouvelle-Zélande : l'exemple à suivre ?
La Nouvelle-Zélande sort grande gagnante de ce classement. Cet État insulaire d'Océanie détiendrait en effet le plus grand potentiel pour survivre, grâce à son énergieénergie géothermique et hydroélectrique, ses terresterres agricoles abondantes et sa faible densité de population humaine. D'autres îles au climat tempéré et à faible densité de population présentent des capacités de résilience similaires. C'est notamment le cas de l'Irlande, de l'Islande et de la Tasmanie, État australien insulaire situé au large du sud-est du pays.
Le Royaume-Uni, en dehors de son caractère insulaire, figure également dans le classement. Ce pays densément peuplé qui ne produit actuellement que 50% de son alimentation possède des capacités importantes de résilience, « mais le tableau est plus complexe et ses caractéristiques sont moins favorables dans l'ensemble », estiment les scientifiques à l'origine de l'étude.
« Les endroits qui n'ont pas subi les effets les plus flagrants des effondrements sociétaux sont décrits comme des "bouées de sauvetage" pour les populations humaines en cas d'effondrement, notamment grâce à la persistance de l'agriculture », indique le rapport.