Le programme européen Copernicus rapporte que le nombre record de feux de forêt de l'été 2021 a engendré un pic d'émissions de CO2 dans l'atmosphère. L'hémisphère Nord se classe dans les lieux les plus touchés, et notamment la Sibérie, l'Amérique du Nord et la côte méditerranéenne.


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    Le bilan de la saison des feux de forêt, cet été, continue d'être préoccupant. L'organisme Copernicus, en charge du programme d'observation de la Terreobservation de la Terre, a publié le 21 septembre un communiqué portant sur les données recueillies sur le taux d'émissionémission de CO2 produit par les différents incendies s'étant propagés de juin à septembre. Avec le grand nombre de feux s'étant déclarés dans l'hémisphère Nord en 2021, la quantité de carbonecarbone a dramatiquement augmenté, dépassant les records précédemment atteints. 

    Incendie déclaré à proximité de la ville de Kyrynthos, en Grèce, le 6 août 2021. © Sotiris Dimitropoulos, AFP
    Incendie déclaré à proximité de la ville de Kyrynthos, en Grèce, le 6 août 2021. © Sotiris Dimitropoulos, AFP

    L'hémisphère Nord ravagé par les incendies

    Le Copernicus Atmosphère Monitoring Service (Cams) a suivi l'évolution des feux de forêt tout au long de la saison boréale des incendies qui s'étend de mai à octobre. Leur nombre s'est accentué en 2021 : le National Interagency Fire Center (NIFC), organisme américain de surveillance des incendies en a comptabilisé 44.647 aux États-Unis, dévastant près de 5,6 millions d'acres, soit plus de 20.000km2 de terres. En parallèle, si diverses régions ont subi le réchauffement climatique, certaines ont vu des feux se déclarer de façon inattendue. On a ainsi dénombré de sévères incendies en Sibérie ou encore en Colombie britannique.

    Les scientifique du Cams l'ont affirmé : la forte chaleurchaleur et l'assèchement des terrains a rendu ces secteurs propices au déclenchement d'incendies. Le mois de juillet a, par conséquent, atteint le triste record du plus fort taux d'émission de CO2 par des feux de forêt jamais enregistré : selon Copernicus, 1.258,8 mégatonnes de dioxyde de carbone provoquées par la combustioncombustion ont donc été diffusées dans l'atmosphère. Le précédent pic avait été atteint lors de la canicule de 2003. En août, un nouveau palier a été franchi, avec le chiffre gigantesque de 1.384,6 mégatonnes de CO2 propagées dans l'airair, renforçant ainsi l'impact de l'effet de serreeffet de serre sur le réchauffement climatiqueréchauffement climatique.

    Vue d'artiste de la sonde Terra, lancée en 1999, dont les instruments Modis surveillent le taux d'émission de CO<sub>2</sub> émis par les feux de forêt. ©. ESA, Nasa
    Vue d'artiste de la sonde Terra, lancée en 1999, dont les instruments Modis surveillent le taux d'émission de CO2 émis par les feux de forêt. ©. ESA, Nasa

    Pour parvenir à recueillir ces données, les chercheurs ont utilisé les instruments du satellite TerraTerra, lancé par la NasaNasa en 1999. Terra est équipé d'une suite d'un ensemble d'appareils nommé Modis (pour Moderate-Resolution Imaging Spectroradiometer), notamment de spectromètresspectromètres permettant d'obtenir une imagerie complète de la Terre ainsi qu'une visibilité sur les fluctuations atmosphériques liées aux émissions de CO2. Copernicus devrait continuer à surveiller les bouleversements climatiques, les chercheurs ayant annoncé un programme d'observation de la montée des eaux grâce au satellite Sentinel-6, lancé en 2020.