La 29e COP organisée par l’ONU (Organisation des Nations unies) vient de débuter à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan. Jusqu’au 22 novembre, les leaders de la Planète discuteront des grandes problématiques liées au climat. Exactement comme chaque année, en fait. Mais à chaque nouvelle édition, de nouveaux défis. Quels sont les grands sujets, parfois problématiques, qui seront discutés ces prochains jours ?
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En 2024, il y a des sujets que les leaders de ce monde aimeraient bien oublier, et pourtant, ils ne pourront pas y échapper. Cinq sujets problématiques sont considérés comme prioritaires.
1. Le cap des +1,5 °C franchi : se mettre d'accord pour la suite
C'est le sujet numéro 1 qui doit être discuté, et surtout ne pas être évité, cette année : le franchissement du seuil du réchauffement que personne ne voulait dépasser. Le cap des +1,5 °C de réchauffement comparé aux niveaux préindustriels a été atteint et dépassé en 2024 selon Copernicus (et même avant, selon d'autres organismes météométéo), alors que ce seuil maximal était celui qu'il ne fallait pas franchir selon l'Accord de Paris en 2015. Il faut désormais se rendre à l'évidence : ce seuil n'est plus à jour ! Que faire alors de l'Accord de Paris et des engagements qui vont avec ? Les leaders devront faire preuve d'honnêteté et se mettre d'accord sur la suite.
2. Points de non-retour : prévenir l'irréversible
Quels sont les points de basculement qui menacent la vie sur Terre et comment agir pour limiter les dégâts ? Également appelés points de non-retour, il s'agit d'évolutions locales ou plus globales qui ont des grandes conséquences : la disparition des calottes glaciairescalottes glaciaires, l'effondrementeffondrement de certains courants marins qui régulent le climat, la mort des récifs coralliens, ou encore la disparition des forêts tropicales, par exemple. L'un des objectifs sera d'identifier les points qui ont déjà basculés, et ceux qui vont subir le même sort prochainement.
3. Les émissions de CO2 continuent d'augmenter
Malgré les engagements pris chaque année lors des COP, les émissionsémissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter. En 2023, les émissions de dioxyde de carbonedioxyde de carbone ont atteint 40,6 milliards de tonnes au niveau mondial, un record qui sera battu en 2024 à en juger par la trajectoire actuelle. Le développement des énergies renouvelables s'est bien souvent additionné à celui des énergies fossilesénergies fossiles, sans réussir à le remplacer.
4. L'impact de la présidence américaine sur les objectifs de la COP
L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, l'un des plus grands pollueurs du monde avec la Chine et l'Inde, est un sujet central. Sans le soutien, à la fois financier, législatif et symbolique de ce pays, les mesures de la COP seront encore plus faibles. Donald Trump a annoncé vouloir tout miser sur les énergies fossiles (avec son slogan « drill, baby, drill » « fore, bébé, fore »), ce qui va totalement à l'encontre de l'objectif central de la COP. Comment les Nations unies peuvent-elles avoir du poids dans les décisions environnementales qui concernent la Planète entière, sans le pays le plus puissant ? Un énorme challenge se présente pour les futures COP.
5. Financer les pays les plus vulnérables face au climat
L'argentargent distribué aux pays les plus fragiles, ainsi qu'à ceux en voie de développement, sera l'un des sujets épineux de la COP29. Cette question ultra-sensible divise les leaders du monde entier : plusieurs des nations les plus polluantes se sont mises d'accord pour aider les pays plus pauvres, qui souffrent le plus des conséquences du réchauffement climatiqueréchauffement climatique, sans y avoir contribué. Ces pays en difficulté, qui essayent de se développer, reçoivent une aide financière pour leur permettre de s'adapter aux méfaits du changement climatique. Des proposions doivent être faites pour également aider ces pays fragiles à davantage utiliser les énergies vertes, pour un développement plus « durable ».