Alors que pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, l'écologie se concentre sur les énergies, les transports, ou bien la nourriture, l'une des grandes causes du réchauffement est complètement sous-estimée : le ciment utilisé pour la construction de nos villes.


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    Le ciment est le matériaumatériau fabriqué par l'Homme le plus utilisé dans le monde pour la constructionconstruction, mais celui-ci rejette aussi des quantités massives de CO2 dans l'atmosphère. La construction de nos maisons, routes, ponts, commerces et infrastructures de transport nécessite du cimentciment. Mais pour produire du ciment, il faut des énergies fossiles qui permettent de chauffer les fours nécessaires à 1 500 °C.

    Lorsqu'elles sont additionnées, toutes les usines de ciment du monde génèrent environ quatre milliards de tonnes de ciment par an, ce qui engendre 5 à 8 % des émissionsémissions mondiales de gaz à effet de serre : soit plus que toute l'industrie aéronautique par exemple ou bien que le traitement des déchets.

    La Chine est le plus grand producteur mondial de ciment, et l'utilisation de ce matériau ne devrait pas connaitre de baisse ces prochaines années : les nations en voie de développement vont doubler à quadrupler leurs émissions de gaz à effet de serre liées au ciment d'ici 2050 selon une étude publiée dans Nature Communication en 2023.

    La construction du ciment pose problème, car elle nécessite une chaleur immense, générée par les énergies fossiles. © Enrique del Barrio, Adobe Stock
    La construction du ciment pose problème, car elle nécessite une chaleur immense, générée par les énergies fossiles. © Enrique del Barrio, Adobe Stock

    Il est nécessaire de trouver des alternatives au ciment

    Le problème est que, contrairement à d'autres secteurs fortement émetteurs de gaz à effet de serre, comme celui des transports qui subit une véritable révolution, personne ne se préoccupe de trouver des alternatives au ciment. Les usines de construction tentent tout de même de limiter leur utilisation des énergies fossiles, de réduire leur utilisation du calcaire (très polluant) nécessaire au ciment ou encore de capturer les émissions de CO2 dès leur sortie, mais ces changements sont très coûteux. Comme le rappelle l'université Yale, « le futur de la TerreTerre, comme celui de la construction, dépendent de la décarbonisationdécarbonisation du secteur de la construction humaine ».