L'urgence climatique est là : d'ici 2035, nous aurons atteint 1,5 °C de réchauffement si rien n'est fait. Pourtant, malgré les nombreux appels à l'action, rien ne se passe. Pourquoi cet échec de la communication sur le climat ? Selon des chercheurs, tout serait dans la méthode : la meilleure façon de transmettre les bonnes pratiques à une personne serait de l'entourer d'autres individus qui les ont déjà.
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La communication sur le climat peine à transmettre les informations clés nécessaires au changement. Pourtant, les résultats des différentes études et rapports scientifiques sont là : nous devons agir, et vite. Et ce sont des transformations profondes qui attendent l'humanité : le GIEC, dans son dernier rapport de synthèse, appelle à une sortie immédiate des énergies fossiles. Pourtant, si ce message d'urgence climatique est envoyé depuis des années, rien ne change du côté des gouvernement, ni dans notre rapport à l'environnement.
Pourquoi cet échec ? C'est à cette question qu'a tenté de répondre une étude récente publiée dans Pnas. Les chercheurs ont réalisé une méta-analyseméta-analyse reprenant 430 études primaires. « La recherche sur les interventions de changement de comportement a identifié divers outils pour atténuer le changement climatiquechangement climatique. Pourtant, une synthèse quantitative globale fait défaut », détaille leur publication. Et leurs résultats montrent que la plupart des messages entraînent une différence située autour de 3 % dans les comportements. Un pourcentage faible, quand des changements de grande ampleur sont primordiaux pour les années à venir. Mais surtout, ils ont montré que le plus efficace était l'entourage : en étant exposés à des personnes respectant l'environnement, des individus seraient plus susceptibles de faire de même.
C'est par l'entourage que des changements s'initient le mieux
En séparant et analysant chaque technique de communication, ils ont pu établir que « les interventions se sont avérées plus efficaces pour modifier les comportements lorsqu'elles étaient basées sur des comparaisons sociales ou des incitations financières, mais moins efficaces lorsqu'elles étaient basées uniquement sur l'éducation ou la rétroactionrétroaction ». Ils ont aussi noté une différence selon les changements demandés : le tri des déchets ou la diminution du gaspillage étaient mieux pris en compte que le transport durable ou la consommation alimentaire.
Finalement, la méthode la plus efficace s'est avérée être la pressionpression des pairs, avec un pourcentage de réussite plus élevé que l'aspect financier, jusqu'à 12 %. Selon les chercheurs, la meilleure approche serait d'exposer des individus à d'autres ayant de bonnes pratiques, pour les influencer et les pousser à faire de même. C'est cet effet de groupe, ou contagion sociale, qui aurait le plus d'effets positifs.