La liste des villes qui ne pourra plus accueillir les Jeux olympiques d’ici 10 à 20 ans à cause de la chaleur ne cesse de grandir ! Sans attendre l’évolution climatique de 2050 ou 2100, la candidature de nombreuses villes aux JO de 2036 pose déjà un problème en raison de leur niveau de réchauffement climatique.


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    Au cours des deux semaines des Jeux olympiques de 2024, la ville de Paris aura connu deux pics de chaleurchaleur, avec des températures dépassant les 30 °C l'après-midi. Le spectrespectre d'une canicule de longue duréedurée aura tout de même été évité dans la capitale pendant cette période olympique. Mais de l'avis du climatologue Christophe Cassou, « considérant la trajectoire actuelle des émissionsémissions, c'est probablement la dernière fois de l'histoire que Paris organise des Jeux olympiques en été ».

    Selon lui, « il y a une chance sur trois que l'été 2044 soit plus chaud que celui de 2022, aux conséquences déjà considérables, aux risques sanitaires marqués. Une chance sur trois d'avoir un été plus chaud que 2022 avec des températures journalières supérieures à 40 °C sur plusieurs jours est ingérable en termes de risque devenu trop grand pour un événement de type Jeux olympiques (risque sanitaire, sécurité en alimentation électrique, etc.)) ».

    Les villes olympiques du passé sont déjà trop chaudes pour de futurs JO

    L'éventail des villes qui pourront accueillir les Jeux olympiques va continuer à se réduire ces prochaines années. Selon une enquête de CNN réalisée avec les données de Carbon Plan, la plupart des grandes capitales mondiales ne pourront plus prendre le risque d'accueillir un tel événement en été d'ici 2050 en raison d'un indice de stressstress thermique trop élevé :  

    • Atlanta aux États-Unis d'Amérique (ville olympique en 1996), dont le climat deviendra trop chaud et trop humide à cause de la surchauffe des eaux du golfe du Mexique qui vont influencer la météométéo de la zone ;
    • Pékin (ville olympique en 2008), Shanghai (qualifications olympiques 2024) et Hong Kong en Chine seront trop chaudes pour des performances sportives en extérieur d'ici 25 ans ;
    • Rio de Janeiro au Brésil (2016) qui avait d'ailleurs décidé de décaler ses JO en août plutôt qu'en juillet, car les températures commencent à baisser à cette période ;
    • Sydney (2000) en Australie, qui avait aussi décalé ses Jeux en septembre et en octobre, pendant son printemps donc.

    En revanche, des villes nordiques comme Oslo et Stockholm deviendront de bonnes candidates, au niveau climatique.

    La sélection de la ville olympique de 2036 pose déjà problème

    Mais qu'en est-il des villes déjà prévues pour ces prochaines années ? Il fera sans doute très chaud à Los Angeles (Californie) en 2028, mais les vents marins liés à la présence de l'océan Pacifique lui permettront d'organiser des épreuves sans trop de chaleur le long de la plage. En 2032, c'est Brisbane en Australie qui accueillera les Jeux, une ville bouillante en été : voilà pourquoi les Jeux olympiques d'été se tiendront en fait en hiver (juillet) à Brisbane !

    L'enquête de CNN estime que, pour 2036, quasiment toutes les villes qui ont déposé leur candidature seront bien trop chaudes pour permettre le bon déroulement des épreuves sportives en été : Ahmedabad en Inde, Nusantara en Indonésie, Doha au Qatar, Istanbul en Turquie, Santiago au Chili et Varsovie en Pologne (dont les températures seront moins extrêmes que les autres villes). Cinq villes sur six parmi les villes candidates pour 2036 auront un indice de stress thermique bien trop élevé pour les athlètes, travailleurs et bénévoles des JO en 2036.