Carbon Brief a mis en ligne un rapport interactif permettant de réaliser que la grande majorité des catastrophes météo survenues à travers le monde depuis 20 ans a été influencée par les activités humaines.
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Comment savoir si une catastrophe météo a été aggravée par le réchauffement climatique ou non ? C'est justement l'objet de la science de l'attribution. La discipline est née en 2004, après la canicule historique de 2003 en Europe qui a, selon les conclusions des chercheurs, été rendue deux fois plus probable avec le réchauffement d'origine anthropique.
Depuis 20 ans, le site Carbon Brief a regroupé environ 750 phénomènes météo extrêmes de grande ampleur dans le monde : des sécheresses, des canicules, des feux de forêts, des pluies diluviennes, des cyclonescyclones, etc. En analysant les conclusions des chercheurs qui travaillent sur la science de l'attribution, ils ont découvert que :
- 74 % des phénomènes destructeurs ont été aggravés par le réchauffement climatique d'origine humaine ;
- 9 % des phénomènes destructeurs ont été atténuésatténués par le réchauffement climatique d'origine humaine ;
- 17 % des phénomènes destructeurs n'ont, soit pas d'influence humaine, soit des conclusions trop incertaines.
L’Europe et l’Asie sont les deux zones les plus touchées
Au total, 83 % des phénomènes météométéo extrêmes ont donc été influencés, d'une manière ou d'une autre, par le réchauffement climatique lié aux émissions de gaz à effet de serre issues des activités humaines. Les deux zones géographiques qui ont subi le plus de catastrophes météo sont d'ailleurs l'Europe (121 événements) et l'Asie du sud et de l'est (121 événements), devant les États-Unis, l'Afrique et l'Australie.