L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée, entraînant 47 690 décès en Europe, surtout lors de deux vagues de chaleur, responsables de 57 % des décès, affectant particulièrement les femmes et les personnes âgées. Malgré des chiffres alarmants, la capacité d'adaptation des sociétés européennes a permis de limiter les décès par rapport aux années 2000.


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    Une étude publiée dans Nature Medicine révèle l'ampleur des conséquences mortelles des vagues de chaleur. En 2023, plus de 47 000 personnes sont mortes en Europe à cause des températures élevées.

    2023 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée à l'échelle mondiale et la deuxième en Europe. Une année particulièrement meurtrière sur le continent européen puisque 47 690 décès ont été recensés dans 35 pays. Les pays du sud du continent ont été les plus durement touchés, avec la Grèce en tête de liste (393 décès par million d'habitants), suivie de la Bulgarie (229) et de l'Italie (209), l'Espagne (175), Chypre (167) et le Portugal (136). À noter : en 2023, la France a enregistré 2 734 décès liés à la chaleur.

     Un record de chaleur a été enregistré en 2023, provoquant 47 690 décès en Europe. Mais les deux épisodes de canicule, à l'origine de 57 % de ces morts, ont touché plus particulièrement les femmes et les personnes âgées. © Keitma, Adobe Stock
     Un record de chaleur a été enregistré en 2023, provoquant 47 690 décès en Europe. Mais les deux épisodes de canicule, à l'origine de 57 % de ces morts, ont touché plus particulièrement les femmes et les personnes âgées. © Keitma, Adobe Stock

    2023, année meurtrière 

    Contrairement à l’été 2022, marqué par une chaleurchaleur extrême et persistante, l’année 2023 a connu deux pics de températures élevées : l'un à la mi-juillet et l'autre fin août. Ces deux épisodes auraient été responsables de plus de 27 000 décès, soit 57 % de la mortalité totale estimée.

    Des chiffres alarmants chez les femmes et les personnes âgées 

    L'étude met en lumièrelumière une vulnérabilité accrue chez certains groupes de population. Les femmes présentent un taux de mortalité lié à la chaleur 55 % plus élevé que les hommes. Plus frappant encore, les personnes de plus de 80 ans ont un risque de décès 768 % plus élevé que celles âgées de 65 à 79 ans.

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    Malgré ces chiffres alarmants, l'étude révèle une tendance « positive » : la vulnérabilité à la chaleur des sociétés européennes a progressivement diminué au cours du siècle. Sans cette adaptation, le bilan aurait pu être bien plus lourd. Les chercheurs estiment que si les températures de 2023 s'étaient produites au début des années 2000, le nombre de décès aurait dépassé 85 000 !