Des chercheurs ont calculé la surface du monde qui subira des sécheresses longues de plusieurs années en fonction des différents scénarios du réchauffement climatique : entre un tiers et plus de la moitié de la Planète d'ici la fin du siècle !


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    En utilisant la dernière génération des modèles de prévision météo, des chercheurs ont tenté de calculer la sévérité et la duréedurée des futures sécheresses jusqu'en 2100. Les résultats montrent qu'en cas d'émissionsémissions de gaz à effet de serre faibles, dans un scénario optimiste donc, un tiers de la surface du monde (environ 30 %)) sera confronté à une nette augmentation des sécheresses de longue durée, c'est-à-dire des sécheresses s'étalant sur plusieurs années. Cependant, dans le cas d'émissions de gaz à effet de serre élevées et dans l'optique d'un scénario pessimiste donc, c'est 62 % de la surface terrestre qui sera concernée par le même risque.

    Les étés se destinent-ils vraiment à devenir de plus en plus chauds ? La réponse dans cet épisode de Science ou Fiction. © Futura

    S'adapter au manque d'eau est une priorité mondiale

    Quelle crédibilité accorder à ces résultats ? L'étude a été réalisée grâce aux outils de la NOAANOAA et à ceux du système américain d'information sur la sécheresse (NDIS) : deux organisations à la pointe de la recherche scientifique dont le but est de mieux évaluer l'évolution du risque aux États-Unis afin de s'y préparer. Bien évidemment, toutes les régions du monde ne sont pas concernées par le même niveau de risque : ce sont les régions situées les plus au nord de la Planète qui sont les plus impactées, et cela, même dans le cas d'un scénario très optimiste sur l'évolution des émissions de gaz à effet de serre. 

    Image du site Futura Sciences

    Les régions du monde les plus touchées par les sécheresses durables d'ici 2100. © AGU 

    Dans ces zones, tous les modèles de prévision météomodèles de prévision météo envisagent une transformation des chutes de neige en pluie. Et c'est justement l'absence de la fontefonte des neiges au printemps, indispensable à la bonne santé des sols et de la végétation, qui démultipliera le risque de sécheresse.  

    Derrière ces résultats très négatifs, et il faut bien l'avouer, peu encourageants, les chercheurs pointent un champ d'actions à mener en urgence : l'adaptation au manque d'eau par le biais de pratiques durables, respectueuses de l'environnement.