L’idée que nous devons limiter nos émissions de gaz à effet de serre pour sauver le climat et que la Terre reste habitable semble faire consensus. Pourtant, une équipe internationale de chercheurs nous prévient aujourd’hui. En 2023, les émissions dues aux énergies fossiles ont encore augmenté. Elles vont atteindre un nouveau record.
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Depuis ce jeudi 30 novembre, les représentants du monde entier sont réunis à Dubaï pour la COP28, la 28e Conférence des parties signataires de la Convention-Cadre de l'Organisation des Nations unies sur les changements climatiqueschangements climatiques. Ils discutent des réductions d'émissionsémissions de gaz à effet de serre à envisager pour maintenir le réchauffement climatique anthropique sous la barre fixée par l'Accord de Paris des +1,5 °C. Sérieusement, nous promet-on.
Les énergies fossiles émettent toujours plus de CO2
Pourtant, aujourd'hui, une équipe internationale de chercheurs révèle dans son Global Carbon Budget que les émissions de dioxyde de carbone (CO2) dues aux énergies fossiles ont encore augmenté en 2023. Elles atteignent ainsi un nouveau record de 36,8 milliards de tonnes. Une augmentation de 1,1 % par rapport à 2022 que nous devons essentiellement aux émissions venues d'Inde et de Chine.
Depuis 10 ans, les émissions mondiales de CO2 ont toutefois atteint une sorte de plateau. Mais c'est insuffisant. « L'action mondiale visant à réduire les combustiblescombustibles fossiles n'est pas assez rapide pour empêcher un changement climatique dangereux. Les dirigeants réunis à la COP28 devront se mettre d'accord sur des réductions rapides des émissions de combustibles fossiles, même pour maintenir l'objectif de +2 °C », affirment les scientifiques impliqués dans ces travaux. Rappelons en effet que pour sauver notre climat, le Giec nous apprend que nos émissions de gaz à effet de serre doivent diminuer de plus de 40 % d'ici 2030.
Capturer le CO2 ne suffira pas
Aux industries des énergies fossiles qui prétendent que les émissions futures de leurs combustibles pourront être capturées pour résoudre le problème, le Global Carbon Budget répond que les niveaux actuels d'élimination du CO2 basée sur la technologie -- hors solutions naturelles de type reboisement par exemple -- s'élèvent à environ 0,01 million de tonnes. C'est plus d'un million de fois inférieur aux émissions actuelles de CO2 fossile !
Un message d'espoir, tout de même, vient de Corinne Le Quéré, climatologueclimatologue impliquées dans ces travaux et présidente, également, du Haut Conseil pour le Climat : « Certaines tendances en matièrematière d'émissions commencent à bouger, montrant que les politiques climatiques peuvent être efficaces. »