Asthme, maladies cardiaques, cancers. La pollution atmosphérique tue. Et la pollution associée à la combustion du charbon dans nos centrales électriques plus encore que ce qu’avaient jusqu’ici calculé les chercheurs.
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La pollution atmosphérique tue chaque année des millions de personnes dans le monde. Les particules fines dites PM 2,5 affectent par exemple la santé cardiovasculaire sur le long terme. Mais toutes n'ont pas la même toxicitétoxicité, nous apprennent aujourd'hui des chercheurs de l'université de Harvard (États-Unis). Leurs travaux, publiés dans la revue Science, montrent en effet qu'une exposition aux particules fines émises par la combustion du charbon dans les centrales électriques des États-Unis est associée à un risque de mortalité de plus de deux fois celui d'une exposition à d'autres PM 2,5.
Les effets de la pollution due au charbon
Ces résultats sont basés sur les émissionsémissions de 480 centrales à charbon des États-Unis prises entre 1999 et 2020. Et sur des modèles de transport par le vent et de transformation du dioxyde de soufresoufre émis en particules fines. Le tout a été comparé à des dossiers médicaux pour calculer l'impact sur la santé des Américains des PM 2,5 issues de la combustioncombustion du charbon.
Les chercheurs calculent qu'une augmentation de 1 μg/m3 des PM 2,5 du charbon est associée à une augmentation de 1,12 % de la mortalité toutes causes confondues. Soit un risque 2,1 fois supérieur à celui des PM 2,5 provenant de toute autre source. Ils ont également constaté que 460 000 décès étaient imputables dans le pays aux PM 2,5 du charbon sur la période. C'est 25 % de tous les décès liés aux PM 2,5.
Moins de centrales à charbon, moins de morts
La bonne nouvelle, c'est que grâce à l'installation de filtres et à la fermeture de certaines centrales à charbon aux États-Unis, le nombre de décès attribués à la pollution de l'airair due aux centrales thermiques est passé d'une moyenne de 43 000 par an entre 1999 et 2007 à seulement 1 600 en 2020. « Une étude qui permet de visualiser comment la santé continuera à s'améliorer et comment des vies seront sauvées si nous progressons vers un avenir énergétique propre », conclut Corwin Zigler, auteur principal de l'étude, dans un communiqué de l’université de Harvard.