Dans ces villes françaises, la qualité de l'air y serait meilleure et moins polluée grâce à la mise en place d'une politique des transports plus ambitieuse. Du moins, c'est ce qu'a établi un classement effectué par plusieurs organisations. Quelles sont les villes qui sont les plus actives dans la lutte contre la pollution de l'air et quels sont les bonnets d'âne qui ferment la marche ?
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Greenpeace, le réseau action climat (RAC) et l'Unicef France, agence onusienne de protection de l'enfance, ont établi publié mardi dernier, un classement des 12 principales agglomérations de France en compilant les politiques engagées sur 17 points, répartis en six « enjeux clé », assortis chacun d'un coefficient d'importance : sortie des véhicules polluants, réduction de la place de la voiturevoiture, aides financières à la transition des modes de déplacement, développement du vélo, développement des transports en commun, mesures spécifiques pour les enfants.
Mais, « il n'y a aucune ville exemplaire », relève Lorelei Limousin, du RAC. Cependant, certaines font plus d'efforts que d'autres et se classent « en bonne voie », la meilleure catégorie du classement, avec en tête : Paris, Grenoble, puis Strasbourg.
Suivent timidement, Lyon, Nantes, Bordeaux et Lille à égalité, ensuite Rennes, puis Toulouse. Fermant la marche « en retard », viennent Montpellier, Nice et enfin Marseille. Mais aucune des 12 n'arrive à actionner tous les leviers à la fois, même si Paris, Grenoble et Lyon n'ont aucun thème « en retard ».
Un thème fort pour les prochaines municipales
À quelques mois des municipales, les organisations espèrent interpeller les candidats et souhaitent informer les électeurs sur ces questions, souligne Sarah Fayolle, chargée de campagne transports chez Greenpeace, même s'il n'est pas question d'appeler à voter pour telle ou telle liste. « Les villes ont les compétences, et accumuler du retard au lieu d'accélérer la transition serait irresponsable » en matièrematière de lutte contre le réchauffement climatique, souligne Lorelei Limousin.
La France fait d'ailleurs l'objet d'une procédure judiciaire de l'Union européenne pour dépassement des normes en matière de pollution de l'airair, causée notamment par les émissionsémissions dues au transport routier. Sur ce point, « très peu d'agglomérations avancent vers une sortie du diesel ou assument l'ambition d'une sortie du tout voiture », relève Sarah Fayolle.
En bonne voie, en retard ou timide ?
Seule la capitale -- dont la politique de la maire Anne Hidalgo a été, sur ce point, très contestée -- est ainsi notée « en bonne voie » sur les deux thématiques « sortie des véhicules polluants » et « réduction de la place de la voiture », Strasbourg l'étant pour la première et Grenoble, pour la seconde.
Seules Grenoble, Strasbourg et Nantes sont « en bonne voie » en matière de mesures particulières pour les enfants, avec notamment des « rues scolaires » autour des écoles, fermées aux heures de passage d'élèves ou le développement de « vélo-bus » ou « pédi-bus » pour accompagner les enfants. En bas de classement, la cité phocéenne n'obtient un score encore « timide » que pour les aides à la transition, se classant « en retard » pour tous les autres chapitres.
En matière de comparaison, le cas parisien est particulier reconnaissent les auteurs, puisque les niveaux de compétences varient selon les sujets et que la Métropole du Grand Paris a comparativement moins de pouvoirs que d'autres structures similaires. Ce sont donc « les indicateurs communaux et en particuliers parisiens » qui ont été observés.