Ce week-end, de nombreux médias régionaux ont relayé l’information : des pics de pollution ont été enregistrés dans la moitié nord de la France. Malgré le confinement. En cause : les activités agricoles qui continuent, mais aussi des conditions météorologiques défavorables.
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Depuis près de quinze jours maintenant, le trafic routier est réduit à son strict minimum. Les usines tournent au ralenti. Et il y a quelques jours, l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne (ESA) livrait des images frappantes de la baisse de pollution observée depuis l'espace. Pourtant ce samedi 28 mars 2020mars 2020, plusieurs départements français ont connu un pic de pollution. Étonnant ? Pas tant que ça, à y regarder de plus près.
D'abord parce que le pic de pollution signalé ce week-end concerne des particules fines PM10, des particules de moins de 10 micromètresmicromètres et susceptibles de pénétrer notre appareil respiratoireappareil respiratoire. Et non des concentrations en dioxyde d'azoteazote dont il était question sur les images de l'ESA.
Car il est très classique d'observer un pic de pollution aux particules fines en cette période de printemps. Le mois de mars, c'est en effet la période à laquelle on assiste classiquement à des épandages agricoles. Une pratique à l'origine d'émissionsémissions d'ammoniacammoniac, notamment. Et l'ammoniac est un précurseur de particules fines.
Une pollution en partie venue d’ailleurs
Mais accuser les seules activités agricoles de ce phénomène malheureux serait fautif. D'autres facteurs ont pu jouer. La pollution au monoxyde de carbone (CO), notamment, résultat de combustionscombustions incomplètes de gazgaz, de charbon, de fioulfioul ou de bois. Ou encore celles dues à des particules de poussière qui servent de support à des réactions chimiquesréactions chimiques entre les différents polluants atmosphériques.
Des pollutions qui, au gré des conditions météorologiques, peuvent tout à fait nous arriver d'ailleurs. De la Pologne, par exemple - grâce à des vents orientés nord-est ce samedi -, qui continue de brûler beaucoup de charbon pour se chauffer et produire de l'électricité. Ou encore du Sahara qui peut être responsable de sortes de brumesbrumes de sablesable jusque dans le nord de la France.
Des pollutions plus locales aussi, dues au chauffage - au bois principalement - qui apparaît comme une source importante de pollution en cette période de confinement. Ou même le brûlage des végétaux dans les jardins. Une pratique interdite, mais qui en ces temps de confinement pourrait tenter un certain nombre de personnes.
Le saviez-vous ?
Les spécialistes rappellent que la qualité de l’air est un facteur aggravant du Covid-19. Et que l’air intérieur peut être tout aussi pollué que l’air extérieur. En cette période de confinement, il ne faut donc pas oublier de bien aérer sa maison. D’y faire circuler l’air au moins 10 minutes par jour.
Des études plus poussées permettront sans doute, dans les prochains jours, de définir plus exactement la part de chaque secteur dans ce pic de pollution. Qui est tout de même resté à un niveau bien moindre que ceux atteints ces dernières années à la même période.
Ce qu’il faut
retenir
- Depuis le début des mesures de confinement, la pollution semble en baisse.
- Mais ce week-end, un pic de pollution a été enregistré en France.
- En cause : les pratiques agricoles…
- Mais aussi des conditions météorologiques défavorables.