Nous sommes tous malades du plastique, c'est ce qu'a voulu montrer une expérience effectuée par l'association française On est prêt. Dans le cadre de la campagne Sick Of Plastic, les mèches de cheveux de 19 célébrités, artistes et scientifiques français, ont été analysées. Les résultats viennent de tomber, toutes ces personnes sont contaminées par des additifs dangereux !
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Dix-neuf personnalités, artistes, créateurs de contenus et scientifiques ont accepté de participer à un test : une mèche de leurs cheveux a été analysée par un laboratoire pour évaluer leur niveau d'exposition à douze polluants (neuf phtalatesphtalates et trois bisphénols) au cours des trois derniers mois. Les microplastiques analysés sont issus des objets les plus utilisés dans notre quotidien. Les résultats ont été rendus publics ce mardi 14 novembre, toutes les personnes testées sont contaminées par six à dix additifs dangereux alors même qu'elles ont des modes de vie et des types d'alimentation très différents. Tous les polluants trouvés chez ces personnes sont des perturbateurs endocriniensperturbateurs endocriniens, deux sont suspectés d'être cancérigènes et cinq affectent la féconditéfécondité et la fertilité.
Selon Ludovic Maugère, chargé de campagne chez On est prêt, ces résultats sont représentatifs de la contaminationcontamination de la population française : « 100 % des Français ont du bisphénol A dans leur organisme. Le seuil de toxicitétoxicité du bisphénol Abisphénol A a d'ailleurs été divisé par 20 000 récemment. Cela veut dire que la moindre trace dans notre corps est toxique. Pendant la grossessegrossesse, cela expose l'enfant à naître à des risques d'allergieallergie et d'asthmeasthme, mais aussi à des difficultés d'apprentissage et des problèmes moteurs. Il y a aussi des conséquences suspectées, comme l'augmentation de l'obésitéobésité, le diabètediabète, le cancer du seincancer du sein et le cancer de la prostatecancer de la prostate. Mais le problème, c'est que tous les bisphénols sont dangereux, pas seulement le A qui a été interdit dans certains produits ».
Malgré toutes les précautions possibles, nous sommes quand même contaminés
En ce qui concerne les modes de contamination, nous pensons tout de suite aux emballages plastiquesplastiques utilisés pour l'alimentation, mais les cosmétiques et les vêtements que nous portons font aussi partie du problème, tout comme les microplastiques dans l'airair que nous respirons. « Une scientifique testée, Nathalie Gontard, travaille sur la question du plastique et elle prend toutes les précautions nécessaires avec une hygiène de vie stricte. Malgré cela, elle est aussi contaminée ! », explique Ludovic Maugère.
Changer nos modes de vie est indispensable, mais cela n'est pas suffisant, les grandes organisations internationales doivent se saisir du problème. Des négociations sont en cours au Kenya pour mettre en place le premier traité mondial contre la pollution plastique. Une pétition déjà signée par plus de 200 000 personnes demande des mesures fortes contre cette pollution présente au quotidien.