Aujourd’hui, c’est la journée mondiale sans sacs plastique. « Comment ça ? Mais je croyais que les sacs plastique étaient interdits !? »… En France, oui. Mais ce n’est pas encore le cas partout. Alors, petit tour d’horizon.
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Un sac plastiqueplastique à usage unique, il ne faut pas plus d'une seconde pour le fabriquer. Mais il lui faut plusieurs centaines d'années pour se dégrader. Entre-temps, il n'aura pas été utilisé plus de quelques dizaines de minutes. Et aura probablement fait un petit tour par le système digestif de quelque animal innocent. Le menant à une mort assez certaine.
En France, les sacs plastique sont interdits en caisse depuis le 1er juillet 2016 déjà. Déjà ? Eh bien pas vraiment en réalité, parce que figurez-vous que le Bangladesh avait interdit les sacs en plastique dès 2002. Une première dans le monde. Parce que lesdits sacs commençaient à boucher les systèmes de drainagedrainage du pays. En 2012, c'était au tour d'Haïti qui sentait son littoral et ses mangroves menacés. Un certain nombre d'îles lui avaient emboité le pas.
Mais, dans certains pays, les choses étaient -- et sont parfois encore toujours -- plus compliquées. Le Danemark, par exemple, avait fait le choix de la taxation des sacs de caisse dès 1994. Mais il aura fallu attendre 2021 pour que le pays en vienne à l'interdiction. Le Japon, lui, se débat toujours avec sa dépendance au plastique. Là-bas, les sacs de caisse sont simplement payants depuis 2020, et pour la modique somme de 3 centimes d'euros. La facturation des sacs en plastique vient par ailleurs tout juste d'entrer en vigueur du côté de Dubaï.
Vers un accord international ?
Aux États-Unis, la situation est plus complexe encore. Il y a des États qui ont interdit l'usage de sacs en plastique. La Californie, par exemple. Le New Jersey a même voté récemment l'interdiction de tous les sacs à usage unique -- y compris ceux en papier. Alors même que la pandémiepandémie de coronaviruscoronavirus avait eu pour effet collatéralcollatéral de faire grimper leur utilisation. Les lobbyistes du plastique accusant les sacs à usage multiple d'être des foyers de développement du virus. Mais d'autres États ont tout simplement interdit... d'interdire les sacs plastiques. C'est le cas du Missouri, par exemple.
Aujourd'hui, la majorité des pays ont adopté des mesures d'interdiction. Quelque 115 au total. Parfois avec quelques difficultés de mise en applicationapplication. Au Kenya, par exemple, où l'interdiction des sacs en plastique à usage unique est peut-être la plus stricte au monde. Elle est entrée en vigueur en 2017 et a généré un véritable marché de contrebande.
Parce que les règles, finalement, diffèrent d'un pays à l'autre. Certains autorisent par exemple les sacs plastique de plus de 50 micromètresmicromètres d'épaisseur. C'est le cas de la France. D'autres ont placé la barre à 40 micromètres. C'est pourquoi de plus en plus d'États appellent désormais à la signature d'un traité mondial. Ils sont plusieurs à avoir commencé à discuter des modalités.