Les microplastiques sont partout : dans l'eau et la nourriture que nous ingérons, dans la terre, l'estomac des animaux et, surtout, dans les eaux de la Planète. Bref, impossible d'y réchapper... du moins, le pensait-on, jusqu'à ce que des scientifiques découvrent une espèce encore capable de résister.


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    Les microplastiques - ces particules de plastiqueplastique de moins de 5 millmiètres - sont omniprésents à tous les niveaux des écosystèmes de la planète ; et le milieu océanique n'est pas épargné. On les trouve principalement dans les sédiments marins, où leur concentration dépasse souvent celle dans la colonne d'eau, affectant les organismes benthiquesbenthiques qui vivent à ras du sol. Des scientifiques de l'université fédérale de Pernambuco (Brésil) se sont donc intéressés aux quantités ingérées par ces plantes et animaux particulièrement vulnérables...

    Pour ce faire, ils ont incubé des échantillons de sédiments marins dans des microcosmes avec différentes concentrations de microplastiques allant de 103 à 107 particules/mL pendant 9 jours, puis ont ensuite analysé l'ingestioningestion de microplastiques par la méiofaune à l'aide de microscopesmicroscopes épifluorescents. Résultat : si les copépodes et acariens présentaient les taux d'ingestion les plus élevés, avec respectivement 15,6 et 16,4 particules en moyenne par individu, une espèce n'a, elle, ingéré aucun microplastique !

    Le tardigrade peut résister aux conditions les plus extrêmes ! © Bêtes de science, Futura

    Le tardigrade, champion du monde de survie en milieux extrêmes

    Sans grande surprise (quoi que...)), cette exception à la règle n'est autre que le tardigrade, révèlent les chercheurs dans la revue PeerJ Life and Environment. Connus pour leur grande résistancerésistance aux radiations, à la déshydratationdéshydratation, l'asphyxieasphyxie, la déshydratation, la congélation et autres supplices mortels pour le commun des organismes vivants, ceux que l'on surnomme les oursons d'eauoursons d'eau ne présentaient qu'une contaminationcontamination externe, au niveau de leurs appendices locomoteurs et ce, même aux concentrations les plus élevées !

    Autre constat étonnant : pour toutes les autres espèces, les scientifiques ont observé que les concentrations intermédiaires montraient des effets plus nocifs sur l'écosystème que les concentrations élevées, réduisant la diversité et la richesse des espèces. Autant de surprises qui soulignent la nécessité d'approfondir la recherche sur les effets à long terme des microplastiques sur les écosystèmes marins et les mécanismes de résistance du tardigrade. Des perspectives passionnantes qui pourraient ouvrir la voie à de nouvelles découvertes sur la tolérance des espèces aux polluants.