au sommaire
L'herbicide glyphosate, l'un des plus utilisés dans le monde, et les insecticides malathion et diazinon ont été classés cancérogènescancérogènes probables chez l'Homme, même si les preuves sont limitées, selon le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC ou Iarc, selon l'acronyme anglais), dont le siège se situe à Lyon et qui dépend de l'OMS (Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé). Le glyphosate est notamment la substance activesubstance active du Roundup, l'un des herbicides les plus vendus. La production de cet herbicide est la plus importante en volumevolume. Outre l'agriculture, où son usage a fortement augmenté, il est également utilisé dans les forêts et par les particuliers dans leurs jardins.
Les insecticides tetrachlorvinphos et parathion, qui font déjà l'objet d'interdictions ou de restrictions dans de nombreux pays, ont pour leur part été classés cancérogènes possibles.
Un groupe de 1.200 médecins a appelé en 2014 à l’arrêt de l’épandage des pesticides sur les champs du fait des dangers possibles sur la santé. © Joost J. Bakker, Flickr, CC by-sa 2.0
Des preuves limitées de cancers chez l'Homme
Du glyphosate a été retrouvé dans l'airair, dans l'eau et dans la nourriture, selon le CIRC qui précise que la population générale est notamment exposée lorsqu'elle habite à côté de zones traitées. Les niveaux d'exposition observés sont toutefois généralement bas.
Pour ce qui est des risques cancérogènes du glyphosate et des insecticides malathion et diazinon, l'institution note qu'il existe des preuves limitées chez l'Homme en ce qui concerne les lymphomeslymphomes non hodgkiniens (des cancers du sangcancers du sang). Pour le malathion, le CIRC cite également le cancer de la prostateprostate et, pour le diazinon, le cancer du poumoncancer du poumon.
Les risques ont été évalués en se basant notamment sur des études d'exposition agricole menées aux États-Unis, au Canada et en Suède, ainsi que sur des animaux en laboratoires. Le groupe Monsanto qui commercialise le Roundup conteste l'article du CIRC, arguant notamment que l'institution avait précédemment classé le café parmi les cancérogènes probables ou possibles avant de se rétracter.