La pollution de l’air aggrave l’intensité des orages au cours de l’été et particulièrement le nombre d'éclairs qui frappent le sol, c’est ce que révèle une étude de l’université James Madison publiée dans Atmospheric Research.
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Lors des pics de pollution, les moléculesmolécules d'ozoneozone ou de CO2 s'élèvent dans l'atmosphère avec les courants ascendants. Mais une fois arrivée très haut en altitude, cette pollution rencontre aussi des courants descendants. Les particules de pollution, qui forment des noyaux de condensationcondensation, sont alors dispersées dans l'atmosphère par ces deux courants de sens contraires et cela crée de la frictionfriction. Les charges électriques sont divisées dans le nuage d'orage et ce mécanisme conduit à davantage de foudre.
Il est important de préciser que la pollution ne génère pas de nouveaux orages, mais permet aux nuages d'orages déjà existants de produire plus d'éclairs et des éclairs plus puissants. Mais ces particules de pollution aggravant un type d'éclairs en particulier : les éclairs nuage-sol, ceux qui ont donc un impact sur terre, à la différence des éclairs intra-nuageux qui ne touchent pas le sol.
Plus l’air est pollué, plus les éclairs sont nombreux
Pendant trois ans, la composition de 200 000 orages formés à Washington, aux États-Unis, a été analysée, puis celle de 300 000 autres orages à Kansas City. Pour affiner les résultats, l'université effectue désormais le même type de recherches sur une autre ville très polluée, Bangkok, la capitale de la Thaïlande. Cette ville au climat tropicalclimat tropical connaît également de violents orages. Les premières conclusions de l'étude en cours montrent que la présence de pollution aggrave aussi la violence des orages dans cette ville, et que là-bas aussi, les éclairs sont plus nombreux les jours où l'atmosphère est plus polluée.