La majorité des indiens n’ont pas vu le soleil depuis plus de deux semaines : ce lundi, un épais brouillard de pollution toxique recouvre toujours la majeure partie du pays, spécialement la moitié nord, à la frontière avec le Pakistan. Il s’agit du smog, une pollution mortelle.


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    Le smog est la contraction de fog - brouillard - et smoke - fumée, et le phénomène qui touche plus ou moins fortement le pays chaque hiver. Lorsqu'il n'y a pas de vent, sous des conditions anticycloniques, l'airair froid piège les émissionsémissions de pollution, les particules de cendres issues des feux déclenchés par les fermes et la poussière.

    Le service météométéo du pays estime que 40 % de cette pollution est issue des feux déclenchés par les fermiers.

    Le smog en cours est durable et intense : la capitale New Dehli a atteint son plus fort pic de pollution de l'année dans la nuit de dimanche à lundi. En plus d'être néfaste pour la santé, le smog est dangereux sur les routes : la visibilité est inférieure à 100 mètres dans la capitale en ce moment. Le monument le plus touristique de l'Inde, le Taj Mahal, n'est plus visible.

    Le niveau atteint par la pollution aux particules PM 2.5 est 60 fois supérieur aux seuils recommandés par l'OMSOMS et il arrive parfois que ce niveau soit plus de 100 fois supérieur aux recommandations !

    12 000 morts par an en moyenne dans la capitale

    De nombreuses écoles sont fermées et certaines villes ont appelé leur population à se confiner. Dans certaines villes, des canons à eau sont utilisés pour tenter de plaquer la pollution au sol, mais l'effet est très réduit.

    Les aéroports continuent par contre à fonctionner mais la plupart des vols sont retardés, tous comme les trains.

    Ce lundi, la Cour Suprême de l'Inde doit justement prendre de nouvelles mesures pour tenter de réduire la pollution de la ville la plus polluée du monde, New Delhi. En moyenne, la pollution de New Delhi cause la mort directe d'environ 12 000 personnes par an.