Le dernier rapport du think tank Influence Map démasque les géants qui menacent notre Planète... et ils ne sont que 57 ! Un tout petit nombre de très gros industriels, détenus pour la majorité par des États. Un constat qui fait froid dans le dos et pointe un dangereux double-discours des gouvernements.
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Pour faire des économies d'énergieénergie : fermez le robinet pendant votre brossage de dents, maintenez le chauffage à 19 °C en hiver, évitez les bains, lavez vos vêtements à basse température, mangez local et de saison... Les petites astuces à destination de la population et dispensées par les gouvernements et les entreprises ne manquent pas. Toutes importantes soient-elles - car, c'est vrai, chaque geste compte -, elles sont si omniprésentes qu'elles ne sont pas loin de donner le sentiment que la baisse des émissions de CO2 doit reposer sur les épaules de nous tous, citoyens.
C'était sans compter sur une piqûre de rappel bienvenue : un nouveau rapport, publié ce jeudi 4 avril par InfluenceMap à partir de la base de donnéesbase de données Carbon Majors. Les conclusions du think tank sont encore plus accablantes que dans son dernier rapport, daté de 2017 : malgré l'Accord de Paris, les émissionsémissions ont continué d'augmenter entre 2016 et 2022... et 80 % d'entre elles proviennent de seulement 57 grandes entreprises, dont une majorité détenue par des États.
Les combustibles fossiles et le ciment en tête de gondole
Ces entreprises qui produisent essentiellement des combustibles fossiles et du cimentciment ont vu leurs niveaux d'émissions dépasser ceux antérieurs à l'Accord de Paris. Parmi elles, on retrouve sur le podium Saudi Aramco (Arabie Saoudite), Gazprom (Russie) et Coal India (Inde). La France n'est pas en reste, puisque Total arrive à se hisser dans le top 20 des plus gros pollueurs mondiaux. Des géants publics qui poursuivent sans vergogne leurs activités sans les adapter, allant à l'encontre des recommandations de l'Agence internationale de l'énergie.
Une concentration des émissions qui rappelle le rôle majeur des entreprises dans le changement climatique, et met en lumièrelumière le double-discours des gouvernements. En réponse aux critiques, certaines entreprises, comme Shell, se sont engagées à atteindre la neutralité carboneneutralité carbone d'ici 2050, mais les actions concrètes pour réduire les émissions restent encore limitées à l'heure où elles doivent être urgemment et massivement mises en place.