Le 10 avril 2023, une explosion a eu lieu dans l’exploitation laitière de South Fork, au Texas, suivie d’un gigantesque incendie. Ces deux catastrophes successives ont eu raison d'environ 18 000 vaches, et la vidéo montrant les colonnes de fumées s’échapper de la ferme tandis que les cris d’agonie des animaux enfermés retentissent a secoué l’opinion publique. Au-delà de l’horreur de cet incident, qu’en est-il des conditions habituelles pour les vaches laitières ?
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La production de lait mondiale a augmenté de 64 % depuis 30 ans, pas étonnant que la majeure partie des exploitations soient des élevages intensifs. Le lait est produit à plus de 80 % par des vaches (Bos taurusBos taurus), qui sont particulièrement adaptées à ce mode de production étant donné leur rendement élevé. Sans surprise, un véritable bien-être n'est pas vraiment compatible avec une forte rentabilité et n'est pas toujours une priorité.
La production du lait
Rappelons-le, les vaches ne produisent pas spontanément de lait. Puisque celui-ci constitue normalement la source de nourriture de leur petit, il faut d'abord que les ruminantes aient vêlé, c'est-à-dire donné naissance à un veau. Cet évènement est en effet entouré par la production d'hormoneshormones essentielles à la lactation : la prolactineprolactine et l'ocytocineocytocine. La première est lactogène, elle provoque la sécrétionsécrétion du lait par les cellules qui y sont dédiées dans les mamelles, et commence à être produite une dizaine de jours avant la mise basmise bas. L'ocytocine, quant à elle, est indispensable à l'éjection du lait produit, elle apparaît lorsque les tétines du pispis sont stimulées, par la traite manuelle ou industrielle, ou par la tétée. Cette hormone semble également liée à l'attachement mère-petit et aux liens sociaux.
Les jeunes vaches, ou génisses, sont ainsi inséminées artificiellement à environ 18 mois, âge de leur maturité sexuelle. Après neuf mois de gestation, le veau naît et est rapidement séparé de sa mère, qui peut commencer à être traite quotidiennement. Cette séparationséparation intervient habituellement très tôt (durant les premières 24 heures après la naissance du veau), car la détresse ressentie par le veau et sa mère est moins forte.
Après, la vache esseulée peut produire du lait, elle est en phase de lactation, pendant environ 300 jours (10 mois) avant que son pis ne se tarisse durant deux mois. Le cycle des naissances est ainsi d'environ un an, et les vaches laitières sont suffisamment productives pendant un à cinq ans après leur première mise bas selon leur race. Après cette période, leur production de lait diminue et il ne devient plus rentable de les entretenir, elles sont donc « réformées » et partent pour l'abattoir.
Les conditions de vie des vaches
Avant cette fin de vie anticipée, puisque les vaches laitières sont réformées vers 8 ans en moyenne, alors que leur espérance de vieespérance de vie se situe autour de 20 ans, les conditions dans lesquelles les animaux sont détenus sont censées être régulées. Malgré cela, un certain nombre de conditions affectent les laitières.
Ces vaches, à cause des phases de gestation et de lactation répétées et la traite régulière, développent des maladies qui touchent leurs mamelles (mammite), le tissu de leur utérusutérus (endométrite), mais aussi leur métabolismemétabolisme entier (cétosecétose, fièvrefièvre de lait). Leur environnement souvent sale, stressant et parfois dangereux peut leur occasionner des problèmes de peau (dermatitedermatite digitée et interdigitée) et des blessures aux sabots ou au jarret, qui se traduisent par des « boiteries » touchant un tiers des vaches.
À l'inverse de celles qui sont d'abord destinées à être consommées, les vaches laitières ne sont pas élevées afin que leur massemasse musculaire soit optimale. Ainsi, plus de deux tiers (69 %) d'entre elles ont accès à un pâturage moins de 230 jours par an, et 8 % n’y ont jamais accès.
Les plus belles races de vaches en 20 photos
La blonde de Galice ou Rubia galega est une race d'origine espagnole. Ces animaux sont de grande taille (135-150 cm au garrot), parés d'une robe froment. Ils sont élevés en Galice, où ils représentent la majorité du cheptel bovin. La Rubia galega est ce que l'on appelle une race à tout faire, utilisée aussi bien pour sa force que son lait ou sa viande.
© IES MANUEL GARCÍA BARBAR, CC by-nc 2.0