Pour cette fin d'année, Futura vous propose une sélection de nouveautés qui ont marqué le domaine de la paléontologie en 2021. Découvrez ou re-découvrez l'histoire de fossiles aussi variés qu'étonnants !
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Parmi les innombrables découvertes qui ont été réalisées dans le domaine de la paléontologie cette année, il a fallu en choisir une dizaine qui ont marqué les lecteurs et lectrices de Futura ainsi que le monde scientifique. Cette sélection rassemble plusieurs types d'organismes et de périodes géologiques afin de vous permettre de découvrir ou de vous souvenir de ces étonnants fossiles qui ont marqué cette année 2021.
Un dinosaure très véloce
Des empreintes à jour au nord de l'Espagne ont permis de retracer la trajectoire de dinosaures ayant vécu au Crétacé inférieur (-145 à -100,5 millions d'années). Elles appartenaient probablement à un carcharodontosauridé ou à un spinosauridé qui sont tous les deux des théropodes carnassiers. D'après la position des empreintes, l'espèceespèce devait se déplacer à une vitessevitesse comprise entre 23,4 et 44,6 km/h, ce qui en fait l'un des dinosaures non aviensdinosaures non aviens les plus rapides connus avec Eubrontes, qui se déplaçait à 49 km/h.
Les plus anciens métazoaires
Les plus anciennes traces de vie de métazoaires, qui sont des organismes pluricellulaires avec des tissus, dataient jusqu'alors d'il y a 630 à 660 millions d'années en arrière. La découverte d'une structure vermiforme attribuée à une éponge a permis de réévaluer cette datation. Le fossile a en effet été découvert dans des récifs du Canada datés d'il y a 890 millions d'années.
La vie en groupe des dinosaures
Les dinosaures non aviens vivaient déjà en groupes composés d'individus de tous âges au JurassiqueJurassique inférieur, il y a environ 193 millions d'années. Un site au sud de la Patagonie en Argentine a en effet livré les restes fossiles de 100 œufs et de 80 restes de sauropodomorphes Mussaurus patagonicus, parmi lesquels des individus âgés de moins d'un an, des juvéniles et des adultes.
L'extinction massive et mystérieuse des requins
Il y a 19 millions d'années, 70 % des requins se sont éteints, soit deux fois plus que le nombre de requins qui ont disparu au cours de la crise du Crétacé il y a 66 millions d'années. Cette constatation a pu être réalisée grâce aux quantité et variété de dents de requins présentes dans le registre fossile au cours du temps. Les causes de cette extinction massive au MiocèneMiocène ne sont à ce jour pas connues mais elle a eu pour conséquence celle de remodeler drastiquement les écosystèmesécosystèmes marins.
Un ptérosaure avec des pouces opposables
Le plus ancien animal à avoir des pouces opposables était peut-être le ptérosaure surnommé « Monkeydactyl », soit aux « doigts-de-singe ». Ce fossile a été trouvé en Chine et vivait au Jurassique, il y a environ 160 millions d'années. Il est le premier ptérosaure connu à présenter cette caractéristique qui lui permettait d'être adapté à un mode de vie arboricolearboricole et probablement à attraper ses proies.
Le mammouth, ce grand voyageur
La découverte de défenses d'un mammouth laineux ayant vécu il y a 17.000 ans a permis de déterminer quels ont été les déplacements de l'animal. L'analyse des isotopesisotopes contenus dans chaque strie de croissance de la défense ont révélé qu'en 28 ans, le mammouthmammouth a parcouru l'équivalent de presque deux fois le tour de la TerreTerre ! Les profils isotopiques sont en effet caractéristiques de certains environnements et reflètent donc le régime alimentaire d'un spécimen. Le mammouth laineux vivait en Alaska, il a donc du se rendre plusieurs fois en des points très éloignés de ce territoire pour parcourir une telle distance.
Otodus megalodon, impressionnant dès la naissance
L'exceptionnelle préservation de vertèbres du requin éteint Otodus megalodon a permis d'estimer qu'à la naissance, les individus mesuraient environ deux mètres de long, contre un mètre à un mètre cinquante chez l'actuel Carcharodon carchariasCarcharodon carcharias. Le débat, quant à la taille maximale atteinte par O. megalodon, est de plus toujours en cours puisque les estimations lui attribuant la longueur de 18 à 20 mètres ont été révisées cette année et que cette espèce aurait plutôt atteint 14 à 15 mètres, une taille qui demeure toutefois impressionnante.
Une « tête nageuse » du Cambrien
Le fossile d'un arthropode aquatique géant nommé Titanokorys gainesi a été découvert en Colombie-Britannique. L'espèce mesurait jusqu'à 50 centimètres de long et vivait probablement à proximité du fond, un environnement dans lequel ces prédateurs ne devaient pas passer inaperçus.
Un « dragon » australien
Le ptérosaure Thapunngaka shawi vivait en Australie au Crétacé inférieur et, d'après ses restes fossiles, ce reptilereptile volant devait avoir une envergure de sept mètres. Selon l'un de ses découvreurs, cette envergure le ferait ressembler à un « dragon » et la dernière ombre qu'il a projeté sur des poissonspoissons avant de s'en saisir devait être impressionnante.
Tout pour les Tyrannosauridés
L'arrivée des Tyrannosauridés en Amérique du Nord et en Asie a réorganisé les écosystèmes. Avant leur arrivée, il existait des petits (moins de 50 kgkg) et moyens prédateurs (50 à 1.000 kg) d'espèces variées alors que la présence des Tyrannosauridés est liée à une réduction drastique du nombre d'espèces de prédateurs moyens. Ceci pourrait être expliqué par le fait que ces derniers ont été remplacés par les jeunes Tyrannosauridés et que ce groupe régnait en maître dans ces écosystèmes.